Compte rendu de l'assemblée du Lagon N°3

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Archipel Citoyen Osons les Jours Heureux

Réunion du Lagon Samedi 21 septembre de 14h30 à 18h30

Dans les locaux de la FPH

Objet : lagon spécial pirogue
Ordre du jour
1 : la parole à chacune des pirogues 1h30
2 : world Café: 1h 30
? Autour de trois questions :
o 1 quelles sont les bonnes pratiques à promouvoir, obstacles ou difficultés du travail en pirogue et comment surmonter ces derniers ?
o 2 Comment l'archipel permet-il aux organisations de travailler ensemble : par le travail des pirogues? Et au delà?
o 3 Quelles propositions pour permettre à l'archipel de prendre un réel essor avec la conviction que peser politiquement n'est possible que dans une reliance forte, et l'abandon des logiques compétitives entre nous. Cela nécessite de développer nos identité-relations, c'est à dire l'effort que nous faisons chacun pour engager une dynamique commune pour :
1. la construction d'un écosystème alternatif (référence au texte de Patrick) etc..
2. le développement de la dimension du bien vivre en acte dés aujourd'hui et pour demain (pirogue nanoub et récits) etc..
3. la réappropriation citoyenne du politique (pirogue "politique" en création et projet d'une prochaine pirogue "europe et enjeux planétaires", municipalisme,
3 : présentations des étapes suivantes 15 mn
4 : questions diverses et conclusions 30 mn
Présents :
Sébastien Barles,Solenne Boiziau, Alain Caillé,Camille Champeaux,Adèle Clément,Francois Coelho,Véronique David,Didier Fradin,Yovan Gilles,Claude Henry,Arthur Keller,Bruno Lamour,Charles-Maxence Layet,Hervé Roussel,Thierry Salomon,Maria-Eugenia Valera,Denis Vicherat,Patrick Viveret

INTRODUCTION
Intervention de Patrick
Nous ne sommes plus dans la prévention car ce qu?on appelle l?effondrement a déjà commencé. Traditionnellement cela commence d'abord sur le plan économique et matériel, ça monte progressivement puis ça finit par le politique, le civilisationnel et moral. En réalité, ça semble commencer par la zone civile et morale et dans cet effondrement est entraîné le politique.
Il faut intégrer cet élément dans nos projets. C'est vrai à toutes les échelles : territoriales déjà parce que ce sont les zones de 1er choc, mais aussi au niveau des institutions et des états. Cela pose la question de la résilience avec une importance considérable : qu'est-ce qu'on fait dans le rapport à l'eau, l?accès aux transports...les actions sur le terrain de la résilience deviennent de plus en plus importantes. Le débat européen aussi, par rapport à ça, est important. Le risque c?est que soit elle éclate, soit elle ne devienne que marchande ou forteresse.
Dans ce contexte, les logiques de forces de vie sont essentielles. Le risque dépressif est maximal vu ce à quoi on fait face de nous. Il y a une multitude de rencontres et d?initiatives en ce moment un peu partout, à cause de ce sentiment d'urgence. Il y a des débats sur les types de réponses possibles. On est dans un contexte historique où ça bouge à toute vitesse.
Intervention d'Alain Aubry
(Ancien responsable du réseau Colibris de 2008 à 2014 qu?il a volontairement quitté pour question de cohérence, quand les Colibris ont quitté le CTC).
Ça a été une expérience très riche, on a fait plusieurs tentatives de résilience...et je veux que l'on apprenne de nos réussites et aussi de nos difficultés.
J?ai posté un texte sur Facebook récemment (Voir ), qui a un peu buzzé. Il est un petit baromètre de l'idée de dire "qu'est-ce qu'on attends dans la société civile, dans ce moment historique, pour enfin agir ensemble ?". Une lettre du point de vue des citoyens est en préparation pour dire à vous les organisations citoyennes : « mettez le turbo ». On va la proposer à signature citoyenne, pour demander aux organisations de s'unir, de sortir des rivalités, afin de franchir un stade.
J'ai quitté Colibris parce que c?était une organisation qui donnait beaucoup au CTC, mais qu'en interne on me disait que je mettais en danger les Colibris, que c'était dans une fuite de savoir-faire, alors que les colibris prônaient la mise en commun, "coopérer pour changer".
Je pense que nous avons les moyens de nous mettre ensemble, nous avons les moyens de donner de l'espoir. Qu'est-ce qu'on attend ? Il y a des choses à faire, mais avant des difficultés à dépasser. Il faut mettre les pieds dans le plat par rapport à des organisations qui en fait ne jouent pas le jeu (des organisations qui se tirent la bourre, etc. On dit qu'on veut converger mais en vrai on se tire dans les pattes.

1 : la parole à chacune des pirogues
Pirogue maison de la solidarité
La pirogue Maison des Solidarités vise la construction d?un écosystème alternatif qui lutte directement contre les rapports de domination inscrits dans nos dépendances (nous cherchons à déployer une autonomie énergétique, alimentaire, numérique, monétaire et sanitaire), dans la mise en compétition (dans l?idée de transformation personnelle, sociale et collective, le lieu que nous mettons en place est ouvert à tout.e participant.e, venant ou non d?un collectif, le travail d?accueil visera à laisser toujours des espaces vides pour que chacun.e puisse y trouver de quoi se déployer, en soutien avec les autres ; nous cherchons aussi toujours une cohérence dans le fonctionnement de l?asso et ses valeurs), dans l?exclusion (pas de statuts ni de hiérarchie dans l?asso, attention portée sur la nécessité de soigner la société et nos liens pour nous soigner nous-mêmes, la dimension thérapeutique a donc une place centrale). Ce qui joint la dimension du bien vivre en acte dès aujourd?hui, et ce notamment en faisant des liens entre monde militant, universitaire, agricole, médical, précaire et associatif. Concernant la réappropriation citoyenne du politique, l?Asso Maison des Solidarités vise non seulement à déployer l?éducation populaire déjà pratiqué par ses membres en place publique, mais aussi à déployer les compétences de construction et réparation d?objets, habitats, d?agriculture à petite échelle, soit comment se réapproprier l?espace rural, urbain, son corps et sa parole. Les échanges de service et la mise en commun visent à réduire au minimum les besoins monétaires.
Cette pirogue favorise la reliance entre mouvement de l?archipel dans sa fonction de mise en lien entre différents savoirs, activités, compétences : elle ne hiérarchise pas les luttes mais pose dès sa création une façon de fonctionner alternative et toujours à retravailler. C?est un espace d?expérimentation pratique en lien avec d?autres, qui tendent à construire un réseau pour bâtir le monde à venir. Elle vient donc mettre en relation des identités très diverses, passant de la Zad, aux centre sociaux autogérés, à l?université, aux associations instituées, aux praticiens hospitaliers ou libéraux, aux agriculteurs, aux architectes, aux militants aux formes d?actions variées, etc? Construire un espace où ces personnes peuvent se rencontrer et nouer des liens dans la bienveillance est déjà en enjeu en soi !
Malgré l?intérêt exprimé un peu partout, les difficultés rencontrées sont surtout au niveau de la disponibilité des personnes. Nous aimerions, plutôt qu?elle nous donne des contacts, qu?elles soient elles-mêmes des personnes liens, quitte à ce que cela ne soit plus nécessaire à un moment, nous aimerions que chacun.e se sente libre de proposer son activité en fonction de son secteur particulier, nous aimerions apprendre des expériences des autres pour ne pas reproduire des erreurs qui pourraient être évitées. Il est probable que cela est difficile aujourd?hui car ce lieu n?est pas encore existant, mais je ne suis pas sûre qu?une fois qu?il le sera, ces choses changent, du moins en ce qui concerne les membres de l?archipel, tous extrêmement pris dans leurs activités, ce qui est tout à fait compréhensible.
Finalement, la pirogue nous a permis de mieux faire connaître le projet, mais pas de trouver des forces dans l?archipel que ce soit pour son financement ou sa mise en pratique (aide au niveau des questions juridiques, lien avec les institutions, etc). Je crois qu?il est toujours difficile de s?emparer d?un projet lorsqu?il est proposé par un autre, je ne sais pas si c?est par modestie, par manque de compétence ou par désintérêt, sûrement un peu des trois !
Voici un peu les réponses aux questions posées de façon la plus sincère possible, nous pourrons de notre côté préparer quelque chose de plus précis pour la journée des pirogues, qui nous aide aussi à mieux déterminer les ressources dont nous avons besoin, ainsi que la manière dont chacun.e pourra apporter sa pierre en fonction de là où il/elle est. Car il me parait évident, en écrivant cela, que nous n'avons pas suffisamment préparé ces questions?

Pirogue Marche des cobayes
Marche de mai et juin, de Fos Sur Mer à Paris, en faisant des bifurcations. C'est l'anti-tour Alternatiba qui montre les alternatives. Nous on montrait ce qui était repoussoir.
Chaque jour une centaine des personnes différentes faisaient chaque étape. Que 6-7 ont fait tout le parcours. Au niveau de la reliance, dans l'Archipel on a bossé avec beaucoup d'associations qui nous ont alerté sur des problèmes de pollution (Pas sans nous dans les quartiers populaires à Marseille....), Martin nous a filé des contacts pour le financement
Pour nous le défi c?était aussi de questionner la santé au travail. On a pu discuter avec des salariés et des syndicalistes, des associations de victimes et là on a vu des choses horribles.
Le combat aujourd?hui, c?est le démantèlement des centres de contre-expertise sur les conditions de travail. Sachant que les syndicats sont de moins en moins mobilisées sur ce sujet (de santé environnementale) .Pour nous ça c'est le point essentiel sur lequel on va continuer.
on a fait une manif devant le Parlement de l?UE au moins de juillet, et là nous avons obtenu un engagement sur une résolution concernant la santé environnementale (qui n 'est pas opposable mais c'est déjà ça...).
Autre débouché : une journée entière sur les pesticides aux Antilles. Beaucoup de groupes parlementaires différents portent l?exigence d?une commission d'enquête sur de scandale. Malheureusement il n?y a pas de relais en métropole.
Demain, a lieu un séminaire avec des scientifiques et les personnalités qui ont soutenu cette marche. Deux pistes vont être explorées :
1. souvent sur le terrain il manque de l'expertise. Il y a un déficit de compétences en matières scientifique (savoir ce qu'il y a dans le sol qui est pollué), et un déficit de savoir juridique (avocats compétents sur le droit à la santé ou autre). Il y a donc nécessité de créer une sorte de mutuelle des compétences juridiques et scientifiques.
2. L'autre objectif est de développer la recherche via une forme de téléthon lié aux maladies causées par des facteurs environnementaux.
L?archipel nous a permis de rencontrer le tour Alternatiba. Et c'est parce qu'ici on s'est dit qu'on pouvait faire du "crossing", qu'on a aussi croisé
la Marche des migrants, et sur la fin avec la Marche sur le nucléaire, puis avec les dialogues en humanité à Bruxelles où on a fait un atelier commun avec les marches belges.

Pirogue Université d?Eté
l?université d?été dépassait largement le CRID et ATTAC . L'archipel a été très présent au travers des pirogues NANOUB, maison des solidarités etc..)
Une réussite pour le nombre de participants : près de 2000 personnes, et beaucoup de gens très intéressants. Au départ, beaucoup de gens se demandaient ce qu'on arriverait à faire ensemble. L?Archipel nous a aidé à l?ouvrir à beaucoup d?autres mouvements, c?est une partie de sa réussite
Question : comment sortir de l'accumulation des thématiques ?
Le but était de sortir de l'entre sois et d?avoir une réflexion systémique.
Ça a apporté une sympathie et une habitude à travailler ensemble, avec les communs, Emmaus, etc.
Mais la question reste : qu'est ce qu'on fait de tout ça.
Point négatif : pour beaucoup c'était les universités d'ATTAC et ATTAC n'a pas vraiment démentit

Arthur : il existe un problème intrinsèque à ce type de manifestation : il travailler en 2 temps : les problématiques sont présentées par chaque groupe de travail. Puis chaque groupe de travail a un porte-parole qui en grande session, en cercle, débattent de manière systémique

Beaucoup d'organisations ont participé au comité de pilotage. Les groupes de travail ont animés par des salariés des associations qui se sont appropriés les sujets, travaillant pour l?UE et plus pour leur organisation. Nous n?avons pas réussi à ce que la question du bien vivre soit centrale.
Sans l'archipel, les communs, la nanoubie n?aurait pas autant apporté, et certains ne seraient pas venus. C'est à Villarceaux que la mayonnaise a pris...
une construction de désaccord a pu se faire sur le revenu de base

Pirogue Récit
Il y a des débats au sein de cette pirogue, sur la méthode et sur des éléments de finalités. Qu'est-ce qu'on veut atteindre et comment ? Ce qui est clair, c'est que les récits vont jouer une grande part pour imaginer des choses, les provoquer, et qu'on passe dans des imaginaires qui ne soient pas dans la droite ligne de cette société. Provoquer l'émergence de nouveaux imaginaires qui viendront donner des alternatives.
Pour que l'Archipel puisse faire passer des idées, il faut qu'il ait un pouvoir de diffusion, donc des moyens, une certaine taille, etc.
En début d'été on a lancé avec la pirogue un appel à pitch, pour demander à des gens de l'Archipel de nous proposer une idée forte plus ou moins développée d'une vision de l'avenir, qui soit si possible pas complètement déconnante, qui soit réaliste, qui inspire mais sans être hors-sol. On a reçu une dizaine de réponses. On est un peu déçu parce que la question du récit s'est posée plusieurs fois au sein de l'Archipel, donc on attendait plus de réponses tout de même
Les récits reçus sont très divers, dans le fond comme dans la forme, mais globalement cohérents, pas de choses incompatibles. Ça fait une 1ère grappe de visions que l'on va s'attacher à développer.
Tous les récits intègrent une perspective d'effondrement. Dans les parties vision positive, il y a de fortes convergences de types sobriété locale Il faut ensuite une réflexion sur la forme finale que l'on veut atteindre, ce qui va dépendre de comment on veut la diffuser.
C'est plutôt constructif pour le moment.
Pour l'instant on travaille entre nous et on n'a pas communiqué à l'extérieur ..
Les Colibris ont un projet de récit sur le thème : « ré humanisons le web ». C?est une bonne idée de travailler avec eux, parce qu'ils ont de gros moyens de diffusion.
Remarques : faire un récit au nom d'une organisation c'est difficile. Donc on le fait à titre individuel, mais du coup on risque d?arriver sur un machin énorme.
Thierry :
Le problème ce n?est pas la vision, c'est le chemin (Thierry).

Pirogue Nanoub
Le voyage en Nanoubie nous a permis d?expérimenter divers outils : plusieurs sujets en world cafe sur notre rapport à l'amour et l'engagement , débats et expérimentation sur ce que représente les cortèges de tête dans les manifestations, temps de « vivre ensemble » sans consigne, l?importance de lier au TP/TS = Transformation Personnelle/Transformation Sociale, la TC : Transformation des collectifs
Il y a eu ensuite deux rencontres :
? le forum international sur le bien vivre à Grenoble, où nous avons aimé un world café
? l?université d'été citoyenne et rebelle.
Plusieurs de l'archipel étaient présent-e-s. Claude a pu participer au Commons camp et a constaté qu'ils fonctionnaient comme archipel, avec une maîtrise plus forte des techniques d'animation (fish ball), des outils numériques. C?était intéressant de voir un autre archipel fonctionner et d'en tirer des enseignements
A l'UE, Nanoub a animé une journée entière, puis Adèle et Patrick sont partis animer d'autres ateliers, façon de porter ce que nous somme dans d'autres enceintes.
La ré interrogation, à partir de ce que nous avons reçu au CCFD (forum bien vivre), on s'est dit au fond ce qui est intéressant en tant que Nanoub est de proposer ce que l'on entend par bien vivre. On a commencé ce travail.
La difficulté c'est que nous ne sommes pas assez nombreux, une douzaine de personnes seulement investies en termes de temps. La pirogue a facilité la reliance entre des personnes, grandement (--> voyage en nanoubie), mais n?a pas vraiment favoriser les alliances. En tant que telles celles-ci ne se sont pas investies. Ça a été une pirogue de personnes. La construction des identités relations interroge ce que sont les identités racines (on se demande si ce qu'on fait est adapté, compostable, etc). Faire archipel c?est construire de l'identité relation de manière à ce que l'on soit visibles et que l'on puisse peser, mais aussi pour se réinterroger sur nos identités racines.
Projet de Conseil National de la Résilience = CNR d'aujourd'hui.
Le 26 octobre projet d?une demi-journée NANOUB le matin si Assemblée du lagon l'après-midi.

Pirogue municipalisme
On se pose la question depuis longtemps et on a tranché : c'est un archipel, pas une pirogue. L'UE nous a permis de faire le Commons camp (idée que le municipalisme est une partie des communs et du droit à la ville). Au Commons camp Il y avait trois écosystèmes qui se sont rencontrés : droit à la ville, municipalisme et communs. On avait chacun une journée sur nos sujets, mais on avait des temps d'échanges tout le temps, le voyage transversal, etc.
Dans l'écosystème municipaliste, pour avancer sur les perspectives, on s'est dit qu'on identifiait trois espaces qui étaient en fait les mêmes : la pirogue municipalisme de l?archipel; le collectif municipaliste : l'espace lancé par Utopia et commonspolis.
On a envie de continuer à travailler avec ceux avec qui on a bossé sur l'UE.
Dans cette pirogue qui n'en est plus une, l'archipel a été très important puisque la 1ère prise de contact s'est faite à Villarceaux .Ensuite Il y a eu un atelier lors du lagon, puis une journée du 13 juin. Question : comment fait on le lien entre le monde du municipalisme et celui de la transition (lien avec le Pacte des Transitions par ex).

Intervention d'Alain Aubry avant la pause :
on est encore des petits bras, il faut qu'on change d'échelle. Ce que vous faites est loin d?être à la hauteur de l?enjeu (en off)

2 :Perspectives = comment changer d'échelles ?
ODJ révisé :
Autour de trois questions :
1 quelles sont les bonnes pratiques à promouvoir, obstacles ou difficultés du travail en pirogue et comment surmonter ces derniers ?
2 Comment l'archipel permet-il aux organisation de travailler ensemble : par le travail des pirogues? Et au delà?
3 Quelles propositions pour permettre à l'archipel de prendre un réel essor avec la conviction que peser politiquement n'est possible que dans une reliance forte, et l'abandon des logiques compétitives entre nous. Cela nécessite de développer nos identité-relations, c'est à dire l'effort que nous faisons chacun pour engager une dynamique commune pour :
1. la construction d'un écosystème alternatif (référence au texte de Patrick) etc..
2. le développement de la dimension du bien vivre en acte dés aujourd'hui et pour demain (pirogue nanoub et récits) etc..
3. la réappropriation citoyenne du politique (pirogue "politique" en création et projet d'une prochaine pirogue "europe et enjeux planétaires", municipalisme,

PROPOSITION : PARTICIPATION SYMBOLIQUE CROISEE
Alain Caillé:
Constate à quel point nous restons invisible et pas au niveau exigé des médias ? Même constat au niveau des réseaux qu'on représente nous-même et donc nous n'avons pas ce sentiment que ça infuse la société.
Tout le monde dit "tous ensemble" mais tous ensemble "derrière moi", comme victime des défauts de l'horizontalité. Les convivialiste font une proposition, que tous nous adhérions à un modèle de participation symbolique croisée : essayer d'impulser entre nos différents réseaux un processus de déclaration de sympathie de participation. Par exemple entre les convivialistes, les Jours heureux, les dialogues en humanité...etc
Ça veut dire, mettre en visibilité ce que nous partageons de valeurs communes. Dans ce système, personne n'englobe personne mais tout le monde englobe tout le monde dans un enchevêtrement symbolique.
Il faut pouvoir rendre ça visible par les gens. Si nous arrivons à un accord entre un certain nombre de réseaux, faisons cette participation symbolique croisée en le rendant visible. Cela passe par un nom commun qui n'appartient à personne, un symbole commun (badge). Les initiateurs se sont ralliés à "Ah !"qui a 3 interprétations dominantes proposées :
1) anti hubris (lutte contre la démesure)
2) avancer en humanité
3) alter humanisme
Il faudrait donc un site, une page, qui explique ce que ça veut dire « Ah ! » et la page renvoie sur les réseaux de réseaux qui se reconnaissent là-dedans. Là on pourrait commencer à représenter quelque chose au plan politique. Problème : qui dessine le badge, le fabrique et le commercialise ?
La démarche n'est pas réservée aux assos. Les individus pourront aussi porter ce symbole.
Adèle : il faudrait que les gens puissent le construire eux-mêmes (genre un ruban). Par ailleurs, ce que je trouve très intéressant c'est que c'est un signe de reconnaissance, quelque chose qui fait un lien et qui zappe les statuts sociaux.
Laurent : reconnait cette proposition qui a été faite dans d'autres espaces. Ça va être compliqué de créer un nouveau nom encore, le populariser etc...Ça fait doublon avec ce qui existe déjà aujourd'hui, toutes les organisations ont des outils de communication et ce matériel n'est déjà pas utilisé.
François : C'est intéressant, d?accord pour créer une plateforme commune, je rejoins Adèle ; mais j'ai horreur des étiquettes donc j'aurai du mal à porter le badge. Mais, pourquoi pas à partir sur un objet de récupération qu'on pourrait se mettre sur la poitrine : un bout de bois, un bouchon de bouteille...un truc que tout le monde pourrait s'approprier.
Camille : c?est une proposition de rassemblement basé sur pas grand-chose, le symbolique n'est pas la priorité. Qu'est-ce que ça changerait si tout le monde le portait ; à notion "vide", rassemblement "vide". Même Macron affiche symboliquement son attachement au développement durable, et pourtant il fait tout l'inverse.
Patrick : Que ceux qui le sentent le fassent. Moi je grefferais sur ce processus volontairement minimaliste, deux éléments : le projet d'écosystème ET le système de votation citoyenne pour choisir ensemble le grand objet de résistance et le grand objet à partager. Là on éviterait le creux.
Ce serait un moyen d'expression émotionnelle. Message que la multitude fait valoir.
Véronique : il faudra se référer à un texte court pour que les valeurs soient fédératrices.

Conclusion :
Création de la pirogue « AH »
Chaque personne qui souhaite y aller est la bienvenue !

PROPOSITION : BIENNALE DES VILLES EN TRANSITION
David est dans l'organisation et donc nous propose un espace qui se déroulera à Grenoble du 9 au 16 mars 2019. Voir : http://villesentransition.grenoble.fr/
Une première édition de la Biennale des villes en transition s'était déroulée en mars 2017 qui a représenté un temps fort de mobilisation des acteurs du territoire qui ??uvrent pour la transition, qu?elle soit démocratique, environnementale, sociale et économique.
La Biennale des villes en transition offre un temps où l?on réfléchit et l?on agit ensemble. C?est également une opportunité de mener une réflexion d?élargissement et d?enrichissement, de partage d?expériences d?autres territoires en transition. Elle permet de faire un état des lieux des initiatives singulières et stimulantes de notre territoire, de changements réels qui s?opèrent.
Alors que des rapprochements ont été réalisés entre les mouvements des communs, du municipalisme et du Droit à la Ville à l'occasion de l'université d'été, cette Biennale des Villes en Transition pourrait être une occasion pour renforcer les liens avec les acteurs et réseaux de la Transition et de l'économie sociale et solidaire. C'est également une occasion pour avancer sur l'axe TPTS.
David propose que les membres de l'Archipel puissent discuter de cette perpective ainsi que dans les divers réseaux. On pourrait ainsi ensemble formuler une proposition par exemple autour de la reliance et des enjeux transversaux de la transition à porter tout au long de la Biennale, des propositions de plusieurs temps forts. On pourrait également organiser des activités dans le quartier populaire de la Villeneuve de Grenoble, en lien avec la pirogue "maison des solidarités".
Conclusion
La pirogue municipalisme (archipel municipalisme) et la pirogue maison des solidarités sont ok pour naviguer sur le projet avec David et faire des propositions à l'archipel #OLJH (y compris si d'autres souhaitent participer à cet événement). Idée de proposer une journée / temps global à définir collectivement sur municipalisme et transition.


PROPOSITION D?UNE PIROGUE EUROPE
Patrick :
on est au porte d'un éclatement de l'Europe et on ne voit pas la voie alternative à cette logique perverse. Cette voie serait celle d'une Europe qui se situe par rapport aux défis planétaire (donc ni marchande ni forteresse). La question centrale est : comment l'UE continue à avancer en humanité ? Avec Edgar Morin et Claude Alphandéry, nous avons pris l'initiative pendant l'été de proposer une autre approche, qui vient s'incarner sur l'éventualité d'une liste unitaire qui rassemblerait l'ensemble des acteurs (écolo, alter). La mauvaise nouvelle c'est que les listes qui vont se présenter dans cet arc sont-elles mêmes totalement éclatées (Il y en a 4-5) ce qui rendra le message politique inaudible.
Donc il faut au moins travailler sur une approche gramscienne et culturelle de l'UE; et si possible d'?uvrer à la limitation de l'éclatement. Une liste menée par Taubira serait une voie possible, car toutes les listes l?on déjà approché, mais c?est peu probable que cela aboutisse malheureusement.
Bien sûr on peut étendre l'initiative à d'autres pays, et partir sur une liste multi nationale.
Lors des Dialogues en Humanité, on a signé un texte qui propose de mutualiser les grands débats, dont la caractéristique est leur impact sur l'enjeu planétaire. Dans le débat des élections UE c'est aussi un débat qui intéresse les africains etc. Si on réussit ça, il faudrait le faire sur toutes les élections USA, indiennes etc.
Question : Est-ce que ça se dissout après les élections UE ?
Pour l'instant nous n?avons pas vraiment eu le temps d'en parler, mais dans cette logique il n?y a pas de raison de s'arrêter après les élections européennes.
Laurent : est-ce que l'idée ne serait pas de favoriser l'émergence d'une candidature unique à gauche ?
Patrick : ça c'était le 2ème volet. Le 1er volet c'est montrer qu'il y a une autre voie possible.
Adèle : est très mal à l'aise avec cette pirogue. Lancer cette pirogue politique en petit nombre, certains ne vont pas comprendre (vu les débats antérieurs sur l?engagement électoral). Bruno est d?accord avec ça et souligne que si on devait s?engager dans une liste, il serait nécessaire d?en rediscuter les conditions en archipel.
Patrick : ça se situe dans l'axe "réappropriation du politique". Ca rencontre donc un point dur qui est le souhait d?une réappropriation versus faut il re-rentrer dans la forme imposée. Nous sommes conscients de la difficulté, L'Archipel ne serait concerné que sur le 1er volet (récit UE). Le 2ème volet lui ne serait envisageable que pour autant qu'on ne soit pas dans la politique compétitive.
Conclusion
Création de la pirogue « Quelle Europe face aux enjeux planétaires » sur le 1er volet. 2eme volet à rediscuter si il a lieu d?être (il y a une vraie et intéressante construction de désaccord à faire là: Note du scribe)

NOUVELLE DE LA PIROGUE PROPOLIS
Thierry : c?est le nom proposé de la pirogue politique
on a besoin de travailler sur des modèles et des récits et de le faire de façon systémique et en synthèse. C?est la 1ère option à travailler. La 2ème option, c?est de compléter le travail qui a été fait dans le bouquin sur des points qui n'ont pas été encore bien travaillés (police, armée...). La 3ème option, c?est de travailler sur un certain nombre de questions encore mises sous le tapis, les points de controverses.
Il faut retravailler sur l?articulation avec l'ancrage territorial (cahiers de doléance Louis XIV). Si on arrivait à faire ça, comment le global infléchit sur le local, peut-être aurions nous plus d'éléments de positionnement.

AUTRES SUJETS ABORDES
? A travailler : Quelles sont les idées qui pourraient nourrir un changement d'échelle ?
? Solène : la marche pour le climat. Il faut qu'on mette nos moyens au service de cette initiative.