TP/TC/TS Transformation personnelle, transformation des collectifs et transformation sociale

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TP/TC/TS

, un nom de code entre nous ! Mais, diable, que signifie t-il ??
Il n'y a pas de transformation de la société sans changement humain au niveau personnel et dans les collectifs. En revanche, s'engager dans un changement de la société peut produire des changements profonds chez la personne engagée et au sein des collectifs par lesquels elle passe, le plus souvent, en s'engageant.

Sur ce lien entre transformation personnelle et transformation sociale, nous sommes les héritiers directs d'une association née au début des années 2000, en même temps que la montée de la vague de l'altermondialisme. Le souci de l'époque, qui n'a pas totalement disparu, était que trop souvent des gens très engagés n'avaient pas réglé leurs tensions personnelles , ou aussi s'épuisaient en ne prenant pas correctement soin d'eux.

Celui qui s'intéresse à cette histoire en trouvera tous les détails sur la sauvegarde de la page wikipedia de l'Association Interactions TP-TS


Nous nous sommes glissés dans les pas du travail pionnier de cette association avec deux points de vigilance.

Depuis quelques années, deux préoccupations sont apparues de manière massive dans les collectifs citoyens: d'une part, la nécessité de traiter comme un problème en soi l'organisation et la qualité relationnelle; d'autre part l'importance de la maîtrise des outils du numériques. Si ces derniers ont pu accompagner et alléger les tâches d'organisation, encore fallait-il que la culture de la coopération se répande (y compris dans l'usage du numérique). Il a fallu attendre les années 2020 pour que les groupes engagés dans la transition bénéficient de services d'accompagnement par des professionnels aux tarifs raisonnables.
Comme il reste beaucoup à faire, tant dans les prises de conscience de ces sujets comme dans les facilités de se faire aider, nous avons jugé utile d'ajouter au duo TP-TS le terme TC - Transformation de et dans les collectifs. D'assez nombreux exemples existent où des projets magnifiques d'un collectif échouent à cause d'une personnalité toxique pour le groupe ; la première difficulté rencontrée étant la difficulté d'écouter les arguments de l'autre dès qu'ils sont différents du sien.

Le deuxième point de vigilance est due à la demande souvent faite sur la définition de la transformation personnelle et la différence avec le développement personnel. Celui-ci est défini dans Wikipedia de la manière suivante :
Le développement personnel est un ensemble hétéroclite de pratiques, appartenant à divers courants de pensées, qui ont pour objectif l'amélioration de la connaissance de soi, la valorisation des talents et potentiels, l'amélioration de la qualité de vie personnelle, la réalisation de ses aspirations et de ses rêves.

De manière plus succinte, la même source rappelle la définition donnée dans la revue "Sciences Humaines":
Les techniques de développement personnel visent à la transformation de soi : soit pour se défaire de certains aspects pathologiques (phobie, anxiété, déprime, timidité), soit pour améliorer ses performances (mieux communiquer, gérer son temps, s'affirmer)

On voit dans les deux cas que ce chemin vise la personne dans son fonctionnement psychique, sans devoir pour autant être assimilé à une psychothérapie. C'est la qualité de relation à soi, à la nature et aux autres qui est recherché, mais rien n'est spécifié sur ce que sont ces "autres". On sous-entend de fait dans ce terme "les proches" - ou la clientèle dans les versions "marketing" - . Jamais ne sont cités la vie citoyenne sous toutes ses formes collectives, ni encore moins la vie dans l'espace public.

Alors que dans la transformation personnelle TP, si on y inclut bien les éléments décrits ci-dessus par la revue citée plus haut, donc s'il s'agit bien du fonctionnement de la personne, celle-ci est pensée dans ses arppartenance à des collectifs et à la société dans laquelle elle vit. La cible n'est pas le simple mieux vivre, mais le 'Buen vivir', jamais isolé de la vie sociale dans laquelle se trouve la personne.
La transformation personnelle fait donc appel à des tecniques particulières, par exemple l'entrainement à la parole publique.

Il y a pour nous une unité très vive entre le trio TP-TC-TS et ce qu'on développe ailleurs, le bien vivre en acte et la pratique de moments Nanoub, au cours desquels "nous allons nous faire du bien".

Continuation du travail à partir de avril 21

Notes prises sur le coopération
Source https://instercoop.fr/portfolio-item/instercoop/

Intégrer les trois dimensions : personnelle, collective et territoriale : Cela passe par notre capacité à élargir nos modes de pensée habituels et à appréhender la notion de système. Pour Edgar Morin « nous vivons sous l’empire des principes de disjonction, de réduction et d’abstraction », qui nous conduisent à « l’intelligence aveugle ». Ce paradigme qui contrôle la pensée, Morin nous propose de le substituer par un « paradigme de complexité » qui s’attache au contraire à relier ce qui est tissé ensemble, le complexus.

On ne peut comprendre comment coopérer sans mobiliser la pensée complexe. Au lieu de les disjoindre, relions les trois dimensions de l’action coopérative : la personne, au cœur de laquelle nait l’engagement, le collectif, où nait l’action, et le territoire au cœur duquel cette action s’incarne. Autrement dit « je », « nous », « dans », à la fois dans les domaines explicites et implicites. Les processus coopératifs qui n’intègrent pas ces trois dimensions ne peuvent être pérennes.

Saisir les récursions, sources d’émergence : Chacune de ces dimensions vient interagir en profondeur sur les autres : Le territoire transforme les personnes, celles-ci transforment les collectifs, qui les transforment également en retour… Grâce à ces récursions, chaque système devient unique et singulier. Comprendre les récursions est indispensable puisqu’elles sont sources d’émergence, d’auto-organisation et donc de développement.

Accéder à la compréhension humaine : Enfin pour comprendre comment coopérer, il est nécessaire de développer ce qu’Edgar Morin appelle la « compréhension humaine ». Sans compréhension humaine, complémentaire et indissociable de la seule compréhension intellectuelle, il ne peut y avoir de coopération.
La compréhension intellectuelle nécessite d’appréhender ensemble le texte et le contexte, l’être et son environnement, le local et le global. La compréhension humaine nécessite cette compréhension, mais aussi et surtout de comprendre ce que vit autrui.Edgar Morin

Mon dialogue avec Marie Hélène; nécessité d'avancer:

1) Savoir inter-agir vouloir inter-agir pouvoir intera-gir , avec savoir en haut, donc perçu comme principal, est-il adéquat ? Pour parler des compétences en coopération.

Vouloir : commun on repère les enjeux collectifs, ce qu’on appelle aujourd’hui le commun, et les identités, les enjeux individuels comme le développait Edouard Glissant autour de la notion d’archipel et des ïles et comment on a une convergence entre les enjeux individuels et collectifs et comment on analyse les zones de différences et comment on travaille sur la gestion des désaccords, les positionnements des uns et des autres sur cet enjeu collectif.

Comment le vouloir correspond t-il à cet ensemble de points ?

Indicateur de suivi de l’objectif qu’on développe à travers la coopération et le vouloir agir-ensemble, comment on communique, on reconnaît l’impact d’un collectif, d’un individu sur l’action mis en œuvre, et comment (comme Michel) on l’inscrit dans le partage de l’info sur les démarches. Et aussi comment on développe des formes conviviales (avec ou sans zoom) puissantes pour maintenir la motivation lièe à l’action qu’on mène (ce maintien dépendant du mode de management.

Pouvoir interagir : centre vide (archipel), rapport au pouvoir, à son égo, à son environnement. Rôle de chacun : qui fait quoi et comment ; les règles de fonctionnement, les conditions matérielles et tous les outils numériques. Gestion des conflits ; enjeux de l’enginierie démocratique (appel à TP/TS

2) Ma réaction

Il me semble avoir compris que les professionnels du travail en coopération sur les territoires mettent l’accent que le point premier est l’intention de passer du temps à se connaître ( comment décider d’inter-agir sans se connaître . A avoir un temps où on est dans l’être plus que dans le faire. Un moment où on va parler enjeu -qu’est-ce que je mets en jeu -, plus de la manière dont je vois mon rôle que de mon statut dans le structure que je représente pas de comment.

Et là, on trouve des éléments clefs du TP : écouter, parler simplement et en sincérité, de manière authentique, argumenter, accepter les arguments de l’autre – voir les qualités du débat de Devèze – gérer ses émotions, positives et négatives, savoir se poser sur la colline de l’autre, savoir pratiquer l’empathie