Texte de l'appel à la grève mondiale pour le climat


Grève mondiale pour le climat du 24 mai

Les rapports du GIEC et de l’IPBES sont clairs : nous sommes dans une crise écologique majeure : Dérèglement climatique, destruction de la biodiversité, épuisement des ressources naturelles... Pour éviter des catastrophes écologiques et sociales, nous devons diminuer drastiquement et rapidement nos émissions de gaz à effet de serre. Tout indique que nous sommes à l'origine de la 6ème extinction de masse.

Pourtant, face à cette urgence, nous constatons l’insuffisance criante d’actions concrètes de la part de nos dirigeants politiques et économiques. La jeunesse, consciente des dangers qu’elle encourt, se mobilise partout dans le monde depuis maintenant 3 mois : Youth For Climate et Fridays For Future à l'international sont devenus le symbole d’un éveil des consciences vis-à-vis de notre modèle sociétal.

Le 15 mars dernier, 200 000 jeunes en France et 1.8 million dans le monde, étaient dans la rue pour porter nos revendications. Le lendemain, 350 000 personnes sont à nouveau sorties pour la Marche du Siècle. Ce n'était qu’un début. Le vendredi 24 mai prochain, de nombreux collectifs, associations, ONG et syndicats se joindront à nous pour une deuxième journée de grève internationale.

Cet appel à la grève est intergénérationnel : collégien.ne.s, lycéen.ne.s, étudiant.e.s, travailleur.euse.s, chômeur.euse.s et retraité.e.s doivent lutter ensemble pour préserver leur droit à un futur viable. Nous demandons en particulier que l’Europe et la France déclarent officiellement l’urgence climatique et sociale : pour limiter le réchauffement climatique à +1,5°C, les engagements de l’Accord de Paris doivent absolument être respectés.

À deux jours des élections européennes nous voulons aussi adresser un message : nous ne pouvons plus nous permettre de délaisser l'écologie, elle doit être au coeur de toute décision. À cette occasion, les jeunes de Francfort, Bruxelles, Luxembourg et Strasbourg s’uniront pour faire entendre leur voix devant les grandes institutions européennes.

Nous n’avons plus assez de temps pour être satisfaits des petits pas, des promesses non actées et des combats séparés. Il est maintenant nécessaire de faire front commun pour obtenir des mesures à la hauteur des enjeux actuels et futurs.