Page des "Voyage en Nanoubie 2019 - Cévennes, Pénens"

Retour à la page générale du groupe Nanoub

Lire la Transcription des interventions de Patrick Viveret : (fichier à télécharger)
Conf Patrick Viveret HalleTropisme 1° avril 2019


PRISE DE NOTES
WEEKEND EN NANOUBIE dans les CEVENNES

30/03/2019-1er/04/2019

Présents : Marie-Hélène, Michel, Bruno, Evi, Didier, Christian L, Andrea, Anne, Christian F, Pierre, Myriam, Patrick, Dominique, Claude

PROGRAMME

Vendredi 29 mars :

Départ de Nîmes à 17h30 pour ceux qui arrivent en train de Paris
Christian prend 8 personnes,
Pierre Myriam Andrea et Christian vont directement à Penens
Arrivée à Penens Bas : 19H30
Accueil par Michel qui a chauffé la maison et préparé le repas
Installation / Apéritif
Repas
Présentation de la maison, de son histoire et de sa vocation
Soirée autour du feu

Samedi 30 Mars

7h36 Mise en mouvement à l?extérieur : exercices taoistes proposé par Claude
8h Petit déjeuner
9H Atelier proposé par Pierre :
? L?approche sur l'ombre du moi et l'éco-psychologie
Animation à construire
? La relation à l?autre = transversalité nanoubienne
? Dispositif de veille et temps de pause (pour se recentrer, rester dans parole personnelle)
? Nomination d? 1 veilleur à la relation à l?autre
Echange autour des 4 thèmes saillants et choix :
#1
? Vers le pays de la Nanoubie (Patrick) dimension fractale entre barbarie intérieure et barbarie civilisationnelle. Besoin saut qualitatif dans la voie de sa propre humanisation. République terrienne et ses acteurs en expérimentation, cf. communs (créer un espace d?influence) + Positionnement du Nanoub par rapport au "développement personnel"
? La stratégie du REVER (Patrick)
? Ah ! avancer en humanité (adelante humanidad) / anti-hubris / alter-humanisme
? Les démarches TP/TC/TS > Processus transformation personnelle, transformation collective et transformation sociale
? OUTIL => 6 CHAPEAUX DE BONO
#2
o Développement du Bien vivre ; fil conducteur > (Claude) l?humain est un être DE nature ; la communauté comme fondement de l?humain ; voir doc Word + charte africaine des droits de l?homme et des peuples
o Récits dans un contexte d?effondrement > atelier « accélérateur de projets »
o OUTIL = accélérateur de projet

#3
? A partir du jeu des 7 familles : choisir quel exercice tester et approfondir ? : se poser la question du pouvoir, mis en scène par une mise en situation (à trouver)
? Les Freins et résistance au changement

#4 ? non traités, à programmer en Assemblée du Lagon
o Projet d?archipel politique : gouvernance partagée en vue de clarifier les communs et les désaccords féconds ; ex. séminaire de travail sur les européennes où les principaux tenants de la gauche écologique sont invités à échanger sur le fond pour identifier ce qui les rassemblent sur les propositions
o Spiritualité > polyspiritualité devant éviter face sombre des traditions de sagesse / question du sacré et des non-dits

12H30/14H00 : Repas salade, quiche, saucisse, fromage et fruit ?
14H/15H sieste
15H /17H Ballade vers le Viala avec temps de pause et d?échange
17H Poursuite des ateliers :
#1 (Nanoubie) et #3 (rapport au pouvoir)
Film
Apéritif et repas : confit de canard, haricot, pomme de terre
chants revolutiaonnaires : le partisan, l'auvergnat
projection de l?itw d?Edgar Morin (on passe à l?acte)

Dimanche 31 mars

Petit déjeuner 8H30/9H30
11h30 : Poursuite des ateliers
#2 (Buen Vivir) et #4 (TPTCTS)
16h Temps de mise en atelier au cours de la balade
18H30 Temps d?échange au relais de l?Espinas, lieu alternatif, autour d?un verre : relais de l'Espinas rénové en pierres sèches, lieu de rencontres et d'échanges animé par l'association " Epi de mains" http://www.lerelaisdelespinas.org/l-association-epi-de-mains.php
Invitation d?amis et connaissances engagés dans différents projets locaux
21H30 retour à Penens Bas
Repas et soirée : Préparation de la soirée avec E. Morin : ce que veut dire le pire est envisageable mais le meilleur est encore possible ?

LUNDI 1er avril

Départ 10h
Rdv 13h Montpellier
Apres-midi et soirée à la Halle Tropismes

PRISE DE NOTES DES ATELIERS

SAMEDI 30 MARS 2019

DEFINITION DES GROUPES DE TRAVAIL 11h-12h30
Rappel des 3 fonctions régaliennes de l?Etat :
? Argent = création monétaire
? Pouvoir = syst judiciaire, pol
? Force militaire (pb violence)

GROUPE DE TRAVAIL / RAPPORT AU POUVOIR 19h30-20h30
Présents : Bruno, Pierre, Myriam, Christian F, Christian, Marie-H, Claude, Anne
Gestionnaire de temps : Christian
Prise de notes : Anne

1er TEMPS = debrief à chaud, « pour moi le pouvoir c?est »? parler de ce qu?on ressent, son experience, très perso (2.30 minutes par personne)
Anne :
? pouvoir de = empowerment, confiance, oser (fragilité / vulnérabilité) > on n?ose pas
? Pouvoir sur = domination, prédation, humiliation (PB LIMITES) > on ose trop
Christian :
? Pouvoir de = ce qui doit être révélé à soi-même, savoir écouter > difficile
? Pouvoir sur = découvert au travers de mon enjeu professionnel, dans le rapport aux patients (fragilité, ignorance) > trop facile de l?exercer !
Myriam
? pouvoir = abus
? mais le pouvoir pourrait aller avec le savoir !
? ds la société actuelle, on ne donne pas suffisamment de pouvoir à ceux qui ont un savoir (universitaire, expérience) et trop à ceux qui sont dans l?abus (financiarisation, dérégulation, TV réalité)
? Conséquence : mise en esclavage > paraître et de l?avoir sur l?être !
Pierre
? « empowerment » trad par empuissancement
? le pouvoir met mal à l?aise, mais c?est un mal nécessaire !
? peur du pouvoir du fait des rapports de domination (de l?éducation des enfants au professionnel)
? exigence v-à-v de moi-même qui vient des blessures
? quel est l?intérêt du pouvoir à obliger qqun à faire qqchose ?
? Interêt du pouvoir à témoigner d?un savoir
? je me sens bien quand ce pouvoir m?est donné de faire qqchose de plus grand que moi
Claude :
? considérer les interactions entre pouvoir sur et pouvoir de
? pouvoir sur = situation rares mais mal vécues. Souvent dynamique de groupe amène de la fatigue qd on sent qu?il faut imposer un pouvoir sur !
? pouvoir de = fragilité personnelle sur la construction du « pouvoir de » car renvoie aux compétences de chacun
Bruno :
? viens de vivre une expérience de pouvoir au travers du Collectif Roosevelt, je redoutais mais ca a été un enseignement
? Pouvoir sur = l?entourage le favorise !!! de 2 manières, soit par forme de complaisance soit par une forme d?opposition
? Remplacer complaisance par bienveillance
? Remplacer d?opposition par contre-pouvoir
? Pouvoir de : pouvoir du groupe > on est en situation de pouvoir agir qd on est au combat à plusieurs, pas seul (pouvoir de est collectif !!)
Christian :
? Ca me gêne de parler de pouvoir sur et pouvoir de?
? Pouvoir sur = pouvoir
? Pouvoir de = capacité, ex : J?ai la capacité de faire certaines choses
? Mais qd on a pas le pouvoir de, on a forte tendance à exercer le pouvoir sur (pour compenser capacité qu?on n?a pas) !
? Le pouvoir sur facilite, permet d?aller très vite, cf. ce matin, on a stagné.
Marie-Hélène :
? Pouvoir et compétence :
? POUVOIR DE = compétence = 1/ savoir agir (le savoir faire), 2/ pouvoir agir (rôle que l on a, moyens que l?on a, cadre ds lq on peut exercer, agir), 3/ vouloir agir (qcq nous motive à agir, c?est quoi le sens qu?on a ds ce qu?on fait, quelle reconnaissance, dimension collective)
? Notion d émancipation, permet de FAIRE AVEC
? POUVOIR SUR = domination, souvent ds la prise de décision.

2e TEMPS / échange, on rebondit sur nos ressentis et partages respectifs

Pierre : on a l?impression que la scène du pouvoir est au moment où l?événement se passe alors que c?est antécédent.
Myriam : le pouvoir pour quoi faire ? on peut utiliser le savoir à mauvais escient
Anne :
? Pbq du pouvoir interpelle rapport homme / femme
? Question de comment gérer le pb du pouvoir accaparé par personnalité toxique ?
Christian : on est plus vigilants
Bruno :
? Importance de reconnaître quand on est en situation de « pouvoir sur »
? Et de reconnaître qu?on ne peut pas ne pas abuser de son pouvoir
Pierre : la LOI a la réponse ! c?est la seule issue.
Christian : le pb c?est qd la personne a un réseau est soutenu !
Pierre : les 2 principales règles d?éduction sont 1/ reconnaissance de l?autre 2/ interdit de sa consommation en tant qu?objet pour mon propre plaisir. Les PN se nourrissent de l?absence de limites.
3e TEMPS : recentrement > dégager un axe de travail ! > comment inscrire la question du pouvoir en Nanoubie ?
Marie-Hélène : prendre l?exemple de ce matin ? on va immanquablement se trouver en situation d?abus
Christian : dans un groupe libre et bienveillant, on peut facilement demander aux autres de faire remarquer qd on « prend le pouvoir sur » et le signaler. Le plus tôt possible.
Christian F : holacratie et sociocratie doivent prévenir ces dérives.
Pierre : cf. proposition de veilleur de Bruno va dans ce sens. Voir OUTIL SOCIODRAME > on rejoue une situation pbq en changeant les rôles entre victimes et agresseurs (sous forme audience)
Christian : moi ca m?a été très difficile de dire « attention, tu prends le pouvoir » il a fallu que j?explose pour le dire !
Bruno :
? lien entre pouvoir et violence !!! La non-violence est un mot piégé : préférer la recherche du non-pouvoir sur l?autre ;) Ce matin, il y a eu des prises de pouvoir inconscientes par délégation de cadre / manque de méthodo. En revenant de la marche, avec Claude, on a cadré, on a pris le pouvoir !
? Séparer pouvoir et autorité = auctoritas, c?est ce qui augmente le groupe, ce qui fait monter la conscience. Comment favoriser l?autorité au détriment du pouvoir ?
Claude : revenir à ce que je vis personnellement en cette fin de journée. Cette réunion nanoub est impte et moment fort de l?archipel. Qd le groupe a décidé de faire une longue marche et qu?on s?est retrouvés à 2 avec Bruno, je me sentais la légitimité de prendre le pouvoir sur, j?avais tort car c?était au groupe de le faire, mais face à un groupe qui n?utilisait pas le temps pour avancer, or, je l?ai mal vécu. ¾ heures de retard. On devait rentrer à 17h, le 1er est rentré à 18h, le 2e groupe à 19h. J?essaie de dénouer mon dilemme : je fais une projection de ce qui me semble être le meilleur pour le groupe, qd ca dysfonctionne, j?essaye de faire du pouvoir sur. Or c?est une souffrance : qcq j?en fais ?
Christian : ce que je sens, c?est que vous avez mis votre pouvoir de à la disposition du groupe.
Bruno : j?ai ressenti la même chose que toi, c?est pq on était deux qu?on s?est penchés de prendre le pouvoir = rééquilibrage, dosage pharmacologique !
Christian = je comprends TB. Vous vous êtes retrouvés entre nanoubiens.
Anne : les « sains » qui n?ont pas envie de leur pouvoir sur, se trouvent forcés de l?exercer par défaut du groupe et c?est une violence ! > le veilleur doit aussi regarder cette dynamique du groupe = éviter de déléguer par passivité ou fatigue, ou manque d?initiatives !
Pierre : on peut avoir le min de règles qui nous permettent d?être en désaccord, laisser les choses se conduire non pas par le désir individuel mais par le désir groupal. C?est qd on est fragiles qu?on appelle des règles. Claude était mal, de la violence qu?il s?est imposé d?exercer son pouvoir sur, le dire est sain. Identité groupale constructive qd il y a alternance règles et lâcher prise.
Marie-H : 3 choix, rentrer, grande ou moyenne balade. Personne ne s?est positionné sur la réflexion de prioriser le travail. On fonctionne ensemble en groupe en se découvrant, le pouvoir n?est pas mauvais en soi c?est qd il est nié. Il faut savoir prendre son pouvoir pr prendre des décisions ! sinon tout le monde est mal. Idem c?est la question du rôle. En Nanoubie on n?a pas d?organigramme.
Pierre :
1. Constat, c?est la 1e fois qu?on est en train de se dire les choses qui nous blessent.
2. Perso, besoin de votre aide : j?ai l?impression de trop parler, or j?ai l?impression que c?est important, donc il faut me le renvoyer qd ma parole pose pb pq elle empêche qqun de parler.

CCL : quel est le pas suivant pour la pirogue Nanoub (dégager un ou deux axes de travail)
Christian : j?aimerais faire du TP) = pouvoir expérimenter au cours des réunions mon pouvoir sur (qu?on me le signale) et assumer mon pouvoir de (se donner à la fin de chaque réunion 5-10 min sur comment chacun a pris son pouvoir de et abandonner son pouvoir sur en cas d?abus) et comment ca impacte le TC).
Myriam : ma vision du pouvoir a évolué avec notre discussion, le pouvoir ca peut être positif surtout qd collectif, soumis à délibération commune, qd des abus peuvent être contrés par contre pouvoir mais ne pas se priver du pouvoir des initiatives qui font avancer les projets ;)
Claude : merci ! j?ai avancé en me disant qu?il ne faut pas que je craigne mon pouvoir sur mais qd je rencontre une opposition, cette souffrance doit être traitée, la meilleure manière c?est d?entendre le groupe et, parfois, d'oser.
Christian F : le pouvoir de la parole est énorme, les orateurs peuvent en abuser sans s?en rendre compte !!! C?est insidieux, c?est un terrain de réflexion intéressant. Idem pouvoir de l?intelligence, aisance à manipuler des idées.
Pierre : Le sociodrame est un outil intéressant à pratiquer ! (sur nos propres moments de trouble sur cette question du pouvoir) en inversant les rôles. Pq on est tous nus devant cette question du pouvoir, quand on arrive à être authentique, on arrive à se parler VRAI on est au c?ur du sujet de la transition, ou les enjeux de fond des individus. Attention : pas de rigidification des règles ni censeur pour autant.
Bruno : le pouvoir de la parole est à travailler. Mais il ne s?agit pas de rigidifier, c?est la loi qui permet de réguler nos rapports interpersonnels, donc on doit se donner des règles. Du coup, ds un groupe, qqun a dit « la parole on l?empreinte aux autres et les autres nous la prête » si je parle trop longtemps, je l?empreinte à qqun d?autre.
Anne : dualité pouvoir qui peut être sain ou toxique a été traité, mais quid complexité ? Nous sommes tous différents, avec des centres préférentiels (mental, émotionnel, instinctif) et des profils (ex. leaders (locomotives / moteur / création) vs. gestionnaires (wagons) (cf. MBTI, ennéagramme etc.) Question à se poser : comment avoir un leader sain ? prévenir les abus et potentialiser tous les profils (on a tous des compétences différentes)
Marie-Hélène : j?aime qd les gens sont compétents càd exercent leur pouvoir justement. Ca ne me gêne pas qd qqun prend le pouvoir qd il est dans son autorité juste.
Christian : c?est une délégation de pouvoir consentie
Claude : OUTIL des 2 sabliers : un de 30 secondes, un d?1 minute, on choisissait lq était adéquat qd on doit prendre la parole.


DIMANCHE 31 MARS 2019

2 ATELIERS :
1. TPTCTS
2. Buen vivir (axe récits)
Intro :
Au niveau macro, on est rentrés dans une bataille mondiale dont dépend l?avenir de l?humanité, menacée par sa barbarie intérieure.
Résumé du coeur du projet de Nanoubie : travail sur autre approche richesse, pouvoir, démocratie, écologie, on le fait. On se donne le droit de créer un espace d?expérimentation où on a une vision planétaire. C?est un récit, une narration incarnée où on identifie les territoires, les initiatives, oasis, qui sont anticipatrices de ce projet.
Memos : Se garder de cerner des réponses ; tester des ateliers instituants ;) Penser fractales. Aller porter le projet à La Bascule (cf. la semaine prochaine)
Outils de base : 1/ texte sur la Nanoubie 2/ appel aux consciences
Pas suivant ? Imaginons un atelier dédié aux Dialogues (pour polliniser) temps de sit-in démocratique

GROUPE DE TRAVAIL / 11h00-12h30

ATELIER TP/TC/TS (axe : freins et résistances au changement)
Présents : M-H, Didier, Christian, Michel, Christian G, Evi, Andrea, Anne
Temps : Christian
Animatrice / restitutrice : MH
Prise de notes : Anne

1er TEMPS : comment on comprend le TP ? Qcq que dans notre vie on a une TP ? qcq a fait déclic. En quoi mon positionnement, mon action personnelle favorise des dynamiques collectives (TC) ? comment les groupes ds lq on agit on un impact sur la (TS) ?

Christian F : les 3 choses sont liées. Plus je voyage dans les groupes, les collectifs, plus je vois qu?on fait énormément d?efforts pour modifier nos comportements au sein de ces groupes, il faut que chaque individu fasse son propre chemin de TP pour changer son rapport au pouvoir. Ca se fait dans un sens. J?ai découvert le monde militant depuis mes années de retraite, toute ma vie j?ai été agri, càd confronté au monde de la coopération : c?est une catastrophe, ca fonctionne de manière complètement pyramidale, c?est épouvantable. Alors que c?est précisément le secteur où ca ne devrait pas fonctionner comme ça.
Christian L : j?ai 70 ans, j?ai mis 68 ans à en arriver là, oser interrompre qq?un si j?ai l?impression qu?il fait fausse route. Me permettre un éventuel conflit. Si en tant qu?individu je change mon comportement, j?agis sur le collectif. Idem au niveau social. Ca me permet d?induire un changement. Impacter le niveau de bien être de la société.
Andrea : moi j?avais fait un travail l?éducation populaire où on reliait petite histoire (naissance-aujourd?hui) et grande histoire, en conscientisant nos déclics. J?avais identifié 1 déclic (mon incompréhension enfant pourquoi on ne pouvait pas payer avec des monnaies de chocolat) et 2 ma mère, célibataire bien trempée dans pays conservateur qui me disait que l?émancipation des femmes passe par l?argent. J?ai identifié ça par rapport à mon travail avec grands 2 axes : repenser la gratuité (en économie classique on parle de destruction de valeur) + Repenser le pouvoir. En accompagnant des groupes de jeunes, c?est avec eux que je fais du TC et du TS pour l?avenir. On composte l?avenir.
Didier : j?apprends assez tard à me discipliner, à me conformer au collectif. J?apprends les méthodes, un comptage du temps, sinon je peux parler pendant 3 h. Il faut apprendre à être concis, synthétique. à chaque fois qu?on aborde des pbs (ex. gratuité) ca me fait penser au revenu de base !
Michel : TPTCTS est un triptyque, un projet qui doit viser l?harmonie entre les trois. Or TC et TS peuvent être tout à fait d?accord. On a besoin d?une valorisation personnelle dans ce qu?on fait, le pb c?est que c?est au nom de sa propre vision personnelle qu?on essaie d?imposer des choses ! Comment faire en sorte que ma vision ne s?accompagne pas d?un pouvoir ?
Evi : La TP en tant que psychanalyste, c?est mon métier, mais pas forcément dans le mm but que les assos ! Est-ce qu?on fait de la TP pour devenir un meilleur citoyen, qu?on travaille dans l?intérêt du bien commun ? Pas sûr !!!! C?est une question que je me suis toujours posée pour ce qui est du politique mais les préoccupations écologiques sont arrivées tard dans ma vie. Je suis étonnée de voir comment vous fabriquez un discours ! L?écologie est venue avec mes enfants : comment les élever, les nourrir, et puis la leucémie. Je vis avec un militant depuis 30 ans. Mais ça n?aide pas forcément. On s?influence mutuellement bcp mais c?est une question de vitesse. Au collectif Roosevelt, il a pris le turbo, l?autoroute, et moi petit vélo. Je peux vous parler de mes déceptions, du sens de mon engagement TC et TS, je suis très dubitative. Mais il faut agir qd même, même si on ne sait pas ce que ça peut donner !
Anne : j?ai commencé par la TP, un travail sur moi même (psychanalsye, TCC, MTC etc.) et à côté, j?ai essayé de faire de la TS, en alignant mon métier et mes convictions (film ONG etc.) Je me suis engagée dans le TC très tardivement (2015), au terme d?un long parcours de TP. Car ça demande du Courage, ce n?est pas facile. Pour moi, tout est parti et tout dépend de la TP, car c?est un sacré travail de confiance : restaurer mon droit d?être, me donner de vivre, d?occuper un espace, de m?exprimer. En rentrant dans la TC, je me suis rendue compte que j?avais une image d?épinal des militants, mais J?ai été frappée de voir à quel point ca manquait de TP, les enjeux de pouvoir m?ont bcp marquée. Pouvoir parole, pouvoir intelligence, pouvoir confiance, aisance. Et puis pas d?interrogation sur les croyances personnelles. Parfois on croit parler un mm langage mais les mots ne disent pas la mm chose. Finalement, le temps alloué à la parole de chacun joue un rôle immense pour canaliser le pouvoir. C?est pour toutes ces raisons que la pirogue nanoub m?a bcp plue. Travail sr le pouvoir et sur les mots.
M-H : ce sont les rencontres humaines qui m?ont éclairées, dans mon milieu amical, personnel. C?est les entretiens biographiques notamment, refaire l?histoire de sa vie. Patrick m?a fait le même effet. On a habité 4,5 ans ici, le fait d?être dans les Cévennes m?a fait toucher du doigt le dévt local, la démarche autour de l?écologie ; Ca m?a fait tilter. Dans la relation homme-femme, le couple, c?est vachement impt de réfléchir à comment on développe des formes de relation de couple, Michel est très engagé sur les formes coopératives, le dévt social, MH j?ai compris que seule je ne pouvais rien faire : on a créé une école, poursuivant au travers de la formation le curseur: comment en tant qu?individu j?agis. Quand on a quitté les Cévennes, on avait marre des discussions de soirées intellos, on avait envie de rencontres autour du faire, de l?agir. Comment concrétiser des projets de transformation collectifs, c?est les mvts citoyens, ce sont les asso. Mon leitmotiv perso, c?est la lutte contre la spéculation par exemple. Mais les grandes questions qui fâchent : comment on agit au quotidien ? Quel est notre rapport à l?argent, la propriété, le partage ? Qd ça touche son espace : comment on l?ouvre ?
Ex. accueil de migrants, au début ca a été compliqué, le faire, ça amène cette réflexion que oui on peut le faire. Ce sont des familles qu? on reçoit 1 mois !

2E TEMPS : on réagit.

Christian : réagit à ce qu?a dit Evi, il faut qd même faire qqchose ! Au bout du bout, oui, ça part toujours du TP. Le côté fractal fait que c?est le TP qui donne le la. C?est de la que la structure primaire peut migrer vers les autres.
Evi : j?ai l?impression depuis une 10ne année d?avoir changé bcp de choses ds mon quotidien. Est-ce qu?on est censés être l?exemple ? Par rapport à nos filles, oui, il y a eu des effets. Mais on fréquente des gens qui pensent qu?on est sur une autre planète (pas de voiture, compost, pas de viande supermarché, aller 1 fois par an en Grèce) Attention, on fréquente trop de militants, on ne se rend pas compte du décalage avec le reste de la société : qd je prends le train pour aller en Espagne, les gens me disaient « t?as un pb avec l?avion ? tu connais le low cost ? »
Andrea : il faut du TP pour faire du TC, mais le TC peut amener au TP. Attention à ne pas être trop sur l?individu, ca peut être trop pesant. TC = éducation populaire qui a du mal à aller vers la TP car trop psycho, on sort de la notion du faire. Besoin que ça dialogue.
Michel : ce qui me gêne c?est l?hypertrophie du TP. Il faut une harmonie, l?un ne doit pas prendre le pas sur l?autre. Comment on fait pour remettre le TP à sa place, et que ça ne soit pas un point bloquant au TC et au TS. On bascule vite du TP au développement personnel
Christian : la TC et la TS sont deux volets sur lq on ne peut travailler qu?ensemble. Mais ca passe par de la TP qui est individuelle, ca sautera plusieurs générations. Par l?éducation, parentale et scolaire, on peut aller plus vite.
Didier : 1/ réaction personnelle, je suis un noob, néophyte, dans la TP. J?aime parler, imposer mon idée. Mais je sais que plus je rentre ds des circuits militants, plus je suis obligé de m?imposer des règles, un contrat avec les autres.
2/ On arrivera jamais à la perfection, c?est un effort, un recherche d?équilibre.
3/ je nous engage à faire très attention : on parle en tant que spécialistes, notre langage est très spécialisé, au début je ne comprenais pas TPTCTS, mais là, en partage, on développe un truc essentiel.
Evi : j?entends par TP le travail de psychothérapie / psychanalyse, je trouve que le dévt perso se développe au dépend des traditions de sagesse et de spiritualité.
MH : c?est très éclairant. Ca me ramène à Edgar Morin : comment éduquer à vivre, à être. J?ai eu des déclics dans ma vie comme la spéculation, la domination !
Anne :
1/ il est bon de définir ce qu?on entend par TP : est-ce que ca vise à être un meilleur individu ? consommateur (ce que je mange) ? un citoyen (comment je vote) ? un transitionniste ou écologiste ? Les 4 peuvent être et sont encore trop décorrelées.
2/ de même, il est bon de distinguer les objectifs de TP :
? (travail sur soi = thérapie identification des blessures + introspection => chemin de qualification de conscience)
? (travail sur son bien être = développement personnel) ex. yoga, médit, sophro? Ce sont deux choses différentes. Il y a bcp de gens dans le dévt perso, peu en thérapie !
3/ TPTCTS à considérer dans son interaction (= dynamique) tous les chemins mènent à Rome.,. On peut commencer par de la TS et arriver à la TP, via la TC et dans tous les sens. pas de règle pour tout x.
4/ cela dit, la TP invite à identifier la dissonance cognitive et déni en soi (freins et résistance au changement). A un certain moment, elle nous renvoie au spirituel : face à soi mm, ds nos têtes. (qui suis-je ? pourquoi je suis là ? quel est le but de la vie ?...)
Didier : j?ai été frappé par Cynthia Fleury qui parle du courage. Dans son livre « les irremplaçables » elle rappelle ce qui nous a conditionné : « tu te tais à table, nul n?est irremplaçable ». Elle parle de l?inviduation de l?intérêt du collectif pour s?occuper de l?individu, pour moi la TP, c?est une réaction par rapport au collectif, comment être un meilleur père, un meilleur citoyen?
Christian L : une des fonctions de ce genre de groupe, c?est permettre à rentrer dans le TC, avec ou sans TP. Le fait d?avoir des règles du temps, de respect, c?est une invitation au TP.
Christian F : qd j?ai rencontré John Palais, j?ai été marqué par la manière dont il avait été élevé par ses parents, qd tu le rencontres, il est impressionnant. Il y a du boulot. Le jour où on sera capable d?élever nos enfants comme il l?a été, on aura des gens différents, des collectifs différents. Il anime une réunion, il intervient au bon moment, il n?élève pas la voix, il a une présence, une aura marquante. C?est un acquis lié à son éducation.
Michel :
? image du tabouret TPTCTS : quelque soit le nom du pied, tu enlèves un pied, il tombe. Tu surenchères un pied, il est bancal. C?est impt que les 3 soient équilibrés. Ne pas survaloriser l?un au détriment des autres.
? Je ne me sens pas intellectuel : dans le rapport aux intellectuels, je suis à la fois admiratif, mais après, je suis complexé, j?arrive pas à parler bien... je n?arrive pas à écrire un texte.
? 46 ans à Penens, c?est la vie, des gens qui se disputent, qui font au mieux. C?est cette recherche de l?équilibre entre les trois et simplification. Savoir comment prendre sa place de manière harmonieuse.
MH : la TS nous dépasse, on s?y attaque dans les actions du TC, via le faire. On peut être dans le discours, mais l?objectif c?est comment on s?aligne. Comment je m?applique ce que je dis. Nos façons de consommer, de voyager. Ce weekend, on n?est pas alignés, mais en même temps il ne faut pas se culpabiliser. Comment rentrer dans une logique d?accompagnement. Ex. Migrants, sans le collectif, on ne l?aurait pas fait. Ca peut faire peur aussi. Le collectif nous aide. Je suis inspirée par les démarches comme celles d? Alternatiba : joie, village des alternatives.
Didier : écho au Municipalisme et le CARE > prendre soin à l?autre, à la relation, plutôt que de tirer profit. Qd c?est en acte, ca change complètement la vision de la société.
Andrea : sur le TS, il y a la question du faire. On y a été confrontés avec loi ESS (art 16 sur monnaies locales) = comment on influence la société ds son ensemble via l?écriture de la loi. Parfois on n?ose pas. Ma question = comment on ose ? Comment on travaille à devenir un acteur politique ? qui essaye d?aller plus loin ? Parfois on n?arrive pas. On n?ose pas. Les collectifs pas assez en lien (égo des asso), les individus pas en confiance. On doit aborder ça. On ne doit pas laisser faire, déléguer.
Christian L : cf. témoignage perso en tant que médecin.
Anne : La question TPTCTS dans un monde qui se durcit, c?est : jusqu?on va ? cf. l?affaire du siècle, ANV COP21 => intimidation, répression, garde à vue des jeunes qui ont décroché les portraits de Macron? quels risques est-on prêts à prendre ? cf. posture de l?archipel
Evi : On est très gentils, on est des moustiques. C?est vrai un moustique peut gâcher la vie d?un homme ou d?un éléphant. Mais comment se prépare-t-on à une répression qui sera de facto violente !
Didier :
1/ Extinction Rebellion => lors de la 1ere rénion, la 1ere question après « prends un pseudo », c?est « es-tu prêt à aller en prison ? » C?est ce qui va se passer. Un des défauts de l?archipel, c?est de pas voir ce qui se passe à côté. Dans plein d?autres endroits, la répression violente très conscientisée. Idem sur les Communs, ZAD. En France, le gvt a pris les devants, le peuple n?a pas encore conscience de comment se défendre face à une répression violente. Principe = apprendre à résister.
2/ Je voudrais distinguer Puissance et pouvoir. On m?a toujours dit : prendre conscience de sa puissance. Mais sans envie de prendre le pouvoir.
Michel : je ne veux pas être enfermé dans ce rapport à la violence que veut nous imposer Macron et les autres au plan mondial. Pas de violence physique. Je ne sais pas répondre à la question « si je suis prêt à aller en prison ». La question de la non violence n?est pas suffisamment réfléchie à notre niveau. Quels sont les hommes pol qui ne sont pas dans ce rapport à la violence (Patrick cite : Gandhi, Mandela, Vaclav Havel) ? La Nanoubie doit inscrire dans ces tablettes le fait qu?on est non violents. Besoin d?éduquer à la non violence.
Didier : Exemple du Sea shepherd, Paul Watson, à la limite de la violence.
Andrea : Besoin de se former à la non violence. Ca s?apprend, c?est pas évident. Bach était conscient de sa violence. Si on y est confrontés, il faut des outils de désobéissance civile.
Christian F : il y a bcp de gens qui ont décroché les portraits de Macron avant lui, Macron utilise la violence administrative (examen, garde à vue) ils utilisent outil d?intervention pour mettre leurs actes en avant. C?est de la violence symbolique ?
Anne :
1/ A voir, le Débat Paul Watson / Pierre Rabbi sur force et violence (Youtube) : https://www.youtube.com/watch?v=RbBCQieuXlI
2/ la violence est le Point de clivage majeur du TC. Cf. radicalisation notamment des jeunes. (Deep green Resistance, anarchisme)
Christian F : tous les collectifs sont en train de se radicaliser. Idem avec Alternatiba qui fusionnerait avec ANV Cop 21 ?
Anne : prendre en considération violence symbolique + violence invisible (cf. itw de Juan Branco, 500.000 morts de la pauvreté, c?est une violence d?Etat du fait des inégalités)
Didier : travail sémantique à mener !!
MH : pour vous, c?est quoi se radicaliser ?
Christian F : c?est la radicalisation de la lutte, càd actions non violentes ex. (mains rouges Société Générale) gratuité des transports, ex. Vélocité (peint des pistes cyclables).
Didier : sur la radicalisation, les Municipalistes parlent de « démocratie radicale » par opposition à la « démocratie représentative ». Cf. Sieyès, dès la Révolution Française, peur de la démocratie. République.
Andrea : Il y a encore un analphabétisme de la démocratie.
Evi : se souvenir que nos démocraties ont pu bénéficier d?un syst esclavagiste. Aujourd?hui, ce sont des esclaves énergétiques ou de l?esclavage délocalisé, la plupart sont invisibles, en Chine ou au Bengladesh.
MH : L?éducation populaire est une clé (il faut que tout le monde ait accès au savoir) On est tous des producteurs de savoir. Elle a été dévoyée pour faire de l?éducationnel, mais on n?a pas encore assez travaillé la question.
Michel : le pb n?est pas que la coopération ne serait pas une réponse adaptée, c?est que c?est une réponse dévoyée. !!!! C?est compliqué de sortir de ce dilemme.
Christina F : pas sûr que les collectifs les plus radicaux durent jusqu?à 2020.
Didier : on ne va pas à la gagne. Ce qui compte c?est l?empowerment citoyen. Que les gens se rendent compte de leur pouvoir d?agir.
Evi : coopérer ou collaborer ? Les mots sont connotés en France. Cf. passé de la collaboration
Andrea : étymologie > coopérer = opérer ensemble / collaborer = Laborer ensemble.
MH :
? Collaboration sert un objectif d?un chef, au profit d?un objet de travail.
? Coopération : avoir un projet commun.
Michel : attention à ne pas s?empêcher d?utiliser les mots, au contraire, se les réapproprier. Mais répulsif à construire des nouveaux mots. Francisation de tous les mots.
Pb : Comment gérer notre impatience ? Ce genre de rencontres crée bcp d?impatience. On ne verra pas la Nanoubie de notre vivant... Frustration.
MH : évoque Cynthia Fleury qui rappelle qu?on passe sans cesse de l?excitation à la dépression. !!! C?est le faire qui sort de la dépression, notre vie, c?est créer, transformer les choses, un service, un produit, la vie relationnelle. Ca aboutit à qqchose.
Evi : comment choisir ? Ou est-on le plus utile ? Il y a des moments ou c?est au coup par coup. Manifester.
Christian F : se poser la question du pourquoi on fait ce qu?on fait ?
Anne :
1/ respiration : ne jamais oublier qu?on est des humains, qu?on alterne moments repos et activité, c?est l?inspir et l?expir. On doit se ressourcer autant qu?agir ;).
2/ langage > Macron procède à un terrorisme langagier ! Coup d?Etat qui priver les mots de sens. Impossible de communiquer, de se battre >> Besoin de réappropriation du langage.
Dider : Macron s?approprie Elinor Olstrom, prix nobel communs.

Synthèse : TPTCTS > déclics > freins > définition > interactions > violence > langage.

SOIREE DEBAT au RELAI DE l"ESPINAS

18h-20h Atelier-débat en terres cévenoles au Relai de l?Espinas

Véronique remercie le public, les membres de l?archipel OLJH, Patrick Viveret. « MH a fait cette proposition au collectif, qui va dans le sens de ce qu?on pratique ici, cf. collectif qui se réunit autour de rencontres citoyennes pour débattre atour de la transition écologique et sociale et voir comment c?est déjà en route sur le territoire, comment aller plus loin ».
MH à son tour remercie de l?accueil. Touchée de ce temps d?échanges. Evoque son vécu en Cévennes et engagement citoyen. Mbs de l?archipel ici présents : Alternatiba, CTC, Dialogues en Humanité, Collectif Roosevelt, Municipalisme... Objectif de l?archipel = reliance, cf. éparpillement, dispersion des initiatives. Weekend de réflexion Nanoub > deux axes 1/ axe reliance interorga + 2/ axe TPTCTS où on analyse notre engagement. Lundi soir, Rencontre à Montpellier, Edgar Morin itw vidéo + Patrick intervient: comment on analyse nos modes de fonctionnement, comment avoir un vrai impact/chgt sur le syst actuel, comment changer d?échelle.
Didier : proposition d?échange.
Bruno : expliquer un peu l?archipel. Regroupement de mouvements.
Claude : Rappel du principe de l?archipel. L?émiettement des forces citoyennes vous le vivez peut-être local, est particulièrement saillant au niveau national. Les orga/assos travaillent le nez dans le guidon, font bien leur travail mais ont du mal à se relier. Poète et écrivain martiniquais Edouard Glissant a réfléchi sur cette réalité des îles de la Caraïbe et propose qu?on regarde chaque île comme un héritage d?une histoire complexe, avec sa langage, son mode d?orga, ses relations avec les USA etc. c?est son « identité racine ». Mais on a plus d?énergie en se reliant > c?est « l?identité relation ». Nous avons repris ces concepts et les appliquons à notre réalité dispersée. Chaque asso a son président, son CA, son mode de communication (identité racine), elle doit construire son identité relation avec les autres? pour faire plus ensemble et pour se réinterroger sur son identité racine. Entre les îles il y a la mer. Il n?y a pas véritablement de centre dans l?archipel, on dit qu?il y a un centre « vide de pouvoir ». On ne recrée pas une structure pyramidale en plus. Le pouvoir vient des îles, l?énergie est portée par les îles, qui peuvent s?associer sur des projets. C?est le « centre vide ». L?animation de l?ensemble se construit au c?ur de l?archipel. L?assemblée du lagon à Villarceaux s?est rassemblée 4 fois.
Pour traiter un sujet commun, les îles peuvent créer des pirogues.
On a imaginé qu?en dehors de ces rencontres du lagon, il y a un petit groupe qui s?occupe de l?animation du Lagon, c?est le voilier atelier qui se réunit par téléphone ts les 15 j.
Patrick : Pourquoi les jours heureux ? Tout le monde ne sait pas forcément que ce choix de jours heureux est le titre donné par le CNR quand à côté de sa préparation d?unification des maquis et de lutte contre l?occupant, il conçoit un programme de justice social très ambitieux ! Cf. Film de Gilles Perret qui a inspiré un groupe de jeunes qui ont crée l?association éponyme. Même dans période sombre de l?histoire, nous avons d?autant plus besoin d?énergie créatrice.
cf. Gramsci : il faut allier le pessimisme de l?intelligence à l?optimisme de la volonté.
Question : de quel territoire parlez-vous ?
Patrick : du territoire national, mais aujourd?hui il est planétaire. Cf. Les Dialogues en Humanité existent dans le monde entier. L?un des projets qu?on a proposés est : si on libère notre imaginaire et on se demande « quel est le pays de nos rêves ? » on l?a appelée provisoirement la Nanoubie ;) (nanoub = nous allons nous faire du bien). Qcq se passe si on s?organise pour le faire ? ex. organiser une autre approche de la richesse et de la monnaie, cf. asso « mouvement Sol » qui regroupe asso monnaies locales. Qcq se passe si on se donne les moyens de vivre pleinement ce qu?on désire ? on considère que notre pays c?est la Terre, notre peuple, c?est l?humanité. Ca ne nous empêche pas de vivre dans un nation, mais le peuple-humanité est à un carrefour : il peut se perdre, détruire ses systèmes vitaux ou s?autodétruire, par fatigue d?humanité (ex. transhumanisme). On se trouve dans un cauchemar éveillé? mais qui produit des rêves éveillés ? Les territoires de la transition sont ces rêves éveillés. Interpeller l?Europe sur ces défis planétaires au lieu de s?enfermer dans un Europe marchande ? Tous les défis sont planétaires : inégalités, spéculation paradis fiscaux, démocratie, biodiversité et climat. Tout s?articule, tous les territoires se répondent.
A quoi ressemblerait une république terrienne cohérente ? inspirons-nous des initiatives existantes (oasis en France, villes sanctuaires dans le monde, réseaux des communs, municipalistes..)
Claude : on a beaucoup travaillé sur le « bien vivre », le buen vivir, c?est le croisement du meilleur de la civilisation moderne, et le meilleur de ce qui vient des peuples premiers. Dès 2009, quelques-uns sommes allés au Forum Social de Belèm où l?expression des indiens d?Amérique du sud était très puissante. Ils nous ont dit : « mais vous les occidentaux, regardez comment nous on a vécu, survécu ! » Ils ont des modes de vie qui sont extraordinaires, respectueux de la nature, résilients. Sans mythification de ces sociétés qui ont des limites (comme le statut des femmes), on peut retenir 1/ le rapport à la nature tel que l?occident l?a construit de domination de la nature (la Bible, Descartes) nous invite à nous reconsidérer comme des « êtres DE nature », pas dans la nature ! 2/ la puissance de la communauté : nous sommes embarqués dans une civilisation ou l?individualisme a pris une place prépondérante, or on doit retrouver le sens de la relation à l?autre, du partage, des relations entre TPTS.
Les mouvements s?interrogent sur les nombreux écueils de notre histoire contemporaine : on sait combien les puissances financières orientent les recherches dans le sens de la destruction. Cf. La folie transhumaniste. Mais on sait aussi comment sortir positivement, par le haut.
Bruno : propose un tour de présentation du public ?
Véronique : sont réunis des habitants du territoire qui ont répondu à une invitation. Ici on réfléchit, un tour rapide sera bienvenu. En partageant questions / attentes.
Andrea : franco-colombienne 18 ans en France, mouvement SOL
Daniel Mathieu : j?habite l?archipel des Cévennes depuis 40 ans avec Claudette. Choix de vivre ici pas pour carte postale mais pour lien entre nous l?élevage, la terre. C?est ce qui a construit notre vie.
Jean-Marie Gomis ; de Paris aux Cévennes depuis 30 ans. Refuge. Je n?appartiens pas à un collectif mais je suis intéressé.
Henri Mercier : territoire de la vallée Longue. On travaille aux racines, ancrage nature, autonomie alimentaire, comment se passer des machines pour s?appuyer sur la nature. On travaille aussi bcp au lien social, l?Espinas en est une illustration. Aller vers la joie de vivre, via le collectif, le gratuit. Ce qui m?intéresse c?est de faire vivre le territoire sur ces enjeux, mais comment faire politique, jnsp ? On constate de grands absents : les jeunes !
Geneviève : compagne d?Henri. On aspire à vivre ici, faire vivre le territoire. On réfléchit à transition, comment améliorer la vie.
Véronique : je travaille ici depuis 6 ans dans optique de l?asso = développer du lien sur le territoire, ce lieu a été voulu lieu d?échange et de rencontres, pour les permanents ou de passage ; on est en lien avec plusieurs collectifs et asso. Les Cévennes, c?est une île dans l?archipel France.
Marie : émigrés à Paris heureux d?être revenus au pays. D?abord, on s?est regroupés autour de l?asso CFD (remise en valeur ligne de train) puis autour du collectif de la vallée longue (transition écologique et sociale) pour emmener les gens à s?exprimer, participer. On est déçus. Moyenne d?âge de nos réunions est à + 60 ans. Et il y a plein de gens qui ne participent à rien. Comment les amener à faire vivre la vallée ?
Denis : conjoint de Marie. Plus optimiste que Marie, on arrive à faire venir 30-40 personnes aux réunions.
Aliette : j?ai vécu les Cévennes avant l?arrivée de néo ruraux. On a du mal à se mélanger entre les natifs cévenols et les nouveaux, faire en sorte qui ne soient pas considérés comme des étrangers.
Ghyslaine : arrivée dans les Cévennes lors 1ere vague. Membre d?asso, l?Espinas, foyers ruraux, collectif qui accueille des réfugiés tchétchennes, syriens, maliens. C?est très riche au niveau humain. J?ai de la chance pq je suis très entourée, bcp de liens. Groupe se réunit, questionné par Gilets Jaunes. On trouve qu?on a peu de leviers au niveau national.
Jean-Noël : copain de Ghyslaine là depuis 45 ans.
Josette : je suis venue pq j?ai vu de la lumière. Je ne suis pas cévenole, ni parisienne. Je suis de passage depuis 50 ans. Cévennes ancienne, pauvre, noire, grise. Je l?ai vue changer en 68. On est passé des dames habillées en noir aux belles jeunes filles habillées de couleurs et motifs fleuris. La mentalité des Cévennes est différente d?ailleurs.
Vincent : compagnon de Véronique. Semi parisien (Montreuil), semi cévenol. Syst dominant insupportable, alternatives figées toutes aussi sclérosantes. Je me suis interrogé sur la manière dont les groupes alternatifs naissent : pas de télé, tentative d?organisation différente, à Montreuil, je participe à diff assos. J?étais étonné qu?il y ait ici autant d?activités qu?en région parisienne, où les gens sont plus isolés encore ? L?apparition des gilets jaunes et l?effondrement du politique aide à faire que de ++ gens souhaitent un monde différent.
Dominique : habite Nanterre, ville-monde. Sentiment d?être étranger partout où l?on va, ex. qd je vais en Dordogne. C?est la question de l?identité racine. C?est différent lorsqu?on y est né et lors qu?on arrive. Participe au Mvt Sol, Labo ESS, Dialogues en Huma.
Michel : depuis 46 ans en habitat partagé. Cévennes pays de résistance ; qd les camisards sont arrivés, intérêt de réinterroger la relation à l?autre. Je me sens autant français que non-français. Je travaille sur projets coopératifs. J?ai démarré cuisiner ce weekend et j?ai fini contributeur sur république mondiale de Nanoubie ! ;) Et nos enfants nous remercieront. Vie militante émaillée d?écueils mais c?est ça qui fait qu?on garde de l?espoir. Cf. Edgar Morin « le pire est probable mais le meilleur reste possible ».
Jean-Michel : animation et construction de projets, dont l?Espinas. Lieu à la bifurcation d?un canton puis des communes alentour.
Camille : Venu ici il y a 15 ans, après études. Arrivé sur projet coopérative Bois Demain. Je voulais vivre et travailler autrement. Au début, spirale d?échec. On a commencé par reconstruire ce batiment en chantier ouvert. Mauvaise image. En 2010, le vent a changé. Les voisins de la pierre sèche et Véro sont arrivés, ouverture du restau. Depuis je vis un rêve éveillé. J?ai été élu maire, confiance inattendue. Je suis papa d?un enfant de 2ans, j?ai envie que le futur soit beau. Je suis gérant et cuisinier. On fonctionne avec asso. La reconnaissance arrive. C?est un lieu de production économique, un lieu social, et un lieu culturel. Il faut le consolider et le pérenniser. Concernant les jeunes et leur supposée non participation, il y a pas mal de jeunes qui s?installent, avec des valeurs écolo, ils ne viennent pas pour rien. L?hypothèse s?ils ne sont pas là, c?est pq quand on arrive ici, bcp de pain sur la planche, qd on construit sa maison, qu?on fait des enfants, on est dans le pratique. Et puis pour notre génération, le Foncier est cher etc. Le monde était moins dur avant.
Claudette : jeunes très conformistes ?
Christian : Montauban. Mêmes pbs : tu n?es pas né natif. Mes parents n?étaient pas de là. Depuis 20 ans, persuadé que l?argent est impt et que l?un des moyens de faire pression sur les structures.
Bruno : Coll Roosevelt. Travail de fond sur partage équitable du travail et des revenus. On montre qu?il est possible de partager le travail autrement. Expertise. Je suis au CTC, je travaille au Pacte pour la transition, outil à destination des citoyens pour se réapproprier le pol au moment des élections municipales (30 propositions à mettre en avant, pour que les citoyens aillent voir leurs maires). Archipel. Débat comment toucher les jeunes + comment toucher les quartiers ? L?intérêt c?est de se rencontrer avec des mvts Alternatiba, Crid ou il y a moins 30 ans.
Evi : grecque, c?ur entre Athènes et Paris. Volonté de vivre ailleurs. Je suis psy. Je doute d?avoir le temps de transitionner en tant qu?individu, comme l?humanité. Mais venir ici, ça me porte vers l?optimisme. Les mots magiques : Larzac, Cévennes.
Carola : allemande. je viens de m?installer. Depuis 2 semaines je travaille à l?Espinas. Intérêt pour actions de l?archipel. J?ai vécu à Leipzig, aux pratiques sociales qui veulent promouvoir une transition écologique.
Nemo : parisien. Mais parents venaient dans les Cévennes pdt vacances. J?ai voulu venir en 2017 en m?installant pour être au calme, m?adonner à des questionnement idéologiques, collapsologie, harmonie avec nature. Je m?interroge bcp. J?ai testé le professionnel ici, ça m?a rappelé à l?ordre. J?ai senti que l?oisiveté m?apportait ces questionnements, un vouloir de collectif alors qu?un boulot, plus conformiste, font que l?individualisme revient. J?ai du mal à intellectualiser là dessus. Est-ce que ça le fait à tout le monde ?
MES QUESTIONS :
1/ Est-ce que c?est bien de créer une nouvelle asso ou se rattacher à des groupes + gros pour avoir du poids ?
2/ A quel moment l?archipel risque d?être corrompu ? Les intérêts divergent, taille critique.
Christian : Coll Roosevelt. Archipel OLJH. Né à Montpellier. Je me sens citoyen du monde. Vécu mon enfance au Vigan. Monde évolue.
Pierre : je suis ds le travail social depuis 40 ans, éducateur, formateur, psychanalyste. On combat le poids d?une sinistrose qui s?accroit. Parenthèse du CNR et des 30 Glorieuses. Je m?occupe de SDF, orphelins, délinquants? on a toujours lutté dans un esprit de formation. On est des auxiliaires de police. L?absence d?avenir amène un pessimisme très lourd. Objectif = Devenir citoyen du monde.
Myriam : vie à Bordeaux invivable. Amour Dordogne. Syndicalisme, engagement. Nanoub. Espoir.
Claude : monde du travail de la recherche. Engagement Altermondialisme. Récemment, saut en parachute : habitat participatif dans le Gard. Aujourd?hui, 600 oasis et projets d?habitat participatifs répertoriés (colibris et coordinaction).
Patrick : prof de philo, dégustation de la vie, nomadisme professionnel, journalisme, recherche, mandaté par Rocard sur mission interministérielle, cour des comptes, engagé dans mvts concitoyens, établir passerelles entre milieux cloisonnés ; interroger ce qui est bénéfique et maléfique dans la comptabilité. Je me définis comme passeur-cueilleur, qui fait des liens entre milieux. On voit les fractales : à l?intérieur d?un micro élément.
Didier : rameur de surface. Objectif : Créer de lien. Archipel. Communs. Municipalisme.
MH : Vosgienne. Lyon. Cévennes. Révélateur pouvoir agir. Expérimentation citoyenne. Questionnement bénévolat/malévolat. Vie en communauté.
FIN DU TOUR DE PRESENTATION

Bruno : en réponse à la question posée par Nemo, on n?est pas en train de créer un nouveau mouvement mais se relier entre mvts et personnes engagées, on prend le temps de se poser des questions fondamentales, qu?on n?a jamais qd on est dans l?action. Cet espace de reliance permet cela.
Patrick : sortir cauchemar éveillé pr aller rêve éveillé. Cf. impuissance, sentiment urgence, le seule fait de créer des espaces où on s?autorise à sortir de l?angoisse (ce qu?on a du mal à dire = maladie) A Grenoble, intervention de Pablo Servigne accompagnée d?un travail de groupe sur les Risques de catastrophes, permet de libérer une parole sur angoisse, et la façon d?y répondre. Créer de résilience. Refaire surgir les logiques de vie. Qd on a le sentiment d?être hyper angoissé, déjà le seul fait d?en parler et le partager est une 1er étape de résurrection de vie. Le REVE ce sont les pirogues, récits 2050. Rappel du R.E.V.E.R. Evaluer = délibérer sur ce qui fait valeur, acte démocratique sur ce qui est co-construit. Valor = force de vie. Valeur ajoutée = supplément de force de vie. Destruction nature = destruction de valeur. Les Vraies catastrophes ne sont pas matérielles, elles sont humaines, éthiques, morales, c?est le moment ou l?on perd espoir ds les autres, dc dans l?avenir. Stratégies de résilience : le couple solidarité-espérance renaît.
Pierre : La consommation supplante la création et la relation.
Anne : réponse à 2e question de Némo sur les failles de l?archipel, taille critique, rapport au pouvoir > on y réfléchit (centre vide + échanges sur la question), on développe vigie interieure, syst de veille, rapport au temps et méthode.
Patrick : Pb c?est l?empreinte égologique ! Il y a 2 PFH, précieux facteur humain et putain de facteur humain ! être lucide sur le premier (egos expulsés par la porte reviennent par la fenêtre) pour libérer énergie créatrice du second. Qcq se joue dans l?ego = ambivalence. Important = j?ai besoin comme être humain d?être reconnu dans ma singularité. Tout être humain en a besoin, la pire chose c?est l?indifférence (Arendt : l?origine d?un syst totalitaire c?est quand il y a des humains en trop) le capitalisme produit des humains en trop, on vous laisse crever à petit feu. Prendre en compte désir reconnaissance, droit à être reconnu conditionné au fait que les autres droits doivent être reconnus. Empreinte égologique c?est qd le désir de reconnaissance d?un individu empêche les autres d?accéder à cette reconnaissance.
Pierre : écopsychologie. L?humain a fait une rupture avec son creuset maternel qu?est la nature. Il se coupe de lui-même.
Christian : par rapport aux jeunes, il y a des mvts qui attirent les jeunes (Alternatiba, ilestencoretemps, XR). Le pb de nous les vieux, c?est qu?on ne sait pas toujours leur parler, on ne sait pas se laisser inviter par eux. Nous ne portons pas la bonne parole. Quand je traitais mon père de vieux con, c?est toujours pareil. Je suis optimiste, ils ont des moyens que nous ne possédons pas.
Anne : Territoire Marseille? rapport conflictuel, recherche > voyage/ nomade = se sentir chez soi c?est qd on se sent bien qu?on aime (nature / humain)?
M-H : engagement société civile, maison partagée dans les Cévennes fort attachement
QUESTION : dans mon groupe d?amis, j?entends parler d?action concrètes, coups de poing. Ils sont sensibles à ça, influencés par Deep Green Resistance. Certains disent « J?ai envie d?aller dynamiter des centrales, barrages ». L?urgence fait que les petits pas lassent. Ca participe au fait que les jeunes ont du mal à s?inscrire dans mvts + réflexifs. Comment les contacter ?
Christian : interrogation majeure sur la radicalisation dans tous les mouvements.
Patrick : on le sent monter. Quelle radicalité parle-t-on ? Radical = Aller à la racine. L?un des enjeux est de construire une forme de radicalité non violente. La violence est une radicalité de surface : elle créé autant de pbs qu?elle ne veut en résoudre. Le mvt des Lycéens, les grèves du vendredi « à quoi ca sert de préparer notre avenir si on n?a pas d?avenir » réinvention de la grève. Réappropriation de la Grève et du boycott. Ex : Plus un sou pour des activités qu?on juge dangereuses. Idem l?argent.
Bruno : Grenoble atelier sur le Pacte de la transition > ds le cadre des municipales, faut-il faire comme proposition de créer une commission extra municipale du temps long ? cad introduire la question du Long Terme. Opposition dit = c?est pas la peine, le temps long n?existe pas puisqu?il y a effondrement. C?est un signe inquiétant car réfléchir en permanence sur le temps court nous a précisément amené là. Or, ca oblige à se projeter. Impossible de se projeter dans un temps long pq c?est la catastrophe.
Andrea : Bonne nouvelle > 50% utilisateurs monnaies locales ont moins de 35 ans.
Camille : pb de fond : on est pas capables de penser hors mobilité fossile ! Je me sens dans une impasse de projection organisationnelle. On n?est pas capables de le penser dans le cadre d?un programme municipal.
Voir Normandie transports en commun énergies renouvelables ( ?)
Claudette : dans le passé, les anciens utilisaient des raccourcis pour aller d?un endroit à un autre, trajets qu?on a oublié avec routes pour les voitures !




Télécharger le pré-programme (doc word) : Télécharger le fichier Week_end__Nanoub30_31_mars_.docx
Voir les dernières notes de préparation sur le pad ad hoc

Pré-Propositions
- exercice sur "l'Ombre du moi". rester en contact sans l'aide du dialogue proposé par Pierre
- exercice de gym taoïste dans la nature proposé par Claude.
- être attentif à la question du pouvoir;
- mettre en commun les "principes de Tristan" d'animation des groupes
- moments, de méditation
- prendre le temps de faire le lien entre les trois pirogues

On privilégie le travail du groupe ; après discussion, on ne garde pas l'idée d'inviter des personnes extérieures à notre groupe, sauf le dimanche soir au relais l'Espinasse.

Proposition de Claude d'un texte martyr à envoyer dans la semaine sur la perspective de la société du bien vivre.
Marie Hélène propose de mettre l'accent sur comment on fait, et quels sont les obstacles intérieurs et relationnels dans les actions que nous engageons
Pierre défend l'idée du développement personnel comme moyen de progresser.
Patrick ajoute de la reprise de l'idée de créer un nouveau pays : La Nanoubie