Compte Rendu Agora 07-02-2020

Didier FRADIN

Agora : « Vous avez dit Archipel »

Agora : « Vous avez dit Archipel »
Le 7 février à la Halle Civique – Paris 20
Ordre du jour :
Présentation de la rencontre
Une vision en archipel : conclusions du groupe de préparation.
Partageons nos expériences : Comment collabore-t-on en archipel, les forces, les limites.
Travaillons en petits groupes sur les thématiques suivantes

  1. en quoi les modalités d’un archipel (politique ou société civique) sont-elles
    capables de changer la donne ? / en quoi le fonctionnement en archipel
    favorise-t’il la convergence (à partir de cas concrets)
  2. les conditions que les acteurs de la société civique participent à un archipel
    avec les mouvements politiques et archipels politiques
  3. archipels territoriaux, locaux et articulation de ces archipels entre eux
  4. l’archipel comme manière d’entrer en politique de résilience.
    Retour du travail des petits groupe et pas suivants
    Conclusions
    Présent.e.s (en gras ceux dont je suis sûrs de la présence , merci de confirmer ou d’infirmer les
    autres )
    Prénom – Nom Organisation
    Alain Caillé Les convivialistes
    Anne Hessel Assises de l’écologie et des solidarités// Nouvelle Donne
    Claude HENRY Archipel OsosnLJH
    Bruno Lamour Archipel Citoyen « Osons les Jours Heureux »
    Denis M Vicherat Utopia
    Didier Fradin archipel osons les jours heureux
    Dominique Picard Labo ESS
    Geneviève Goutouly-Paquin Association tertius ( culture)
    Jonas George (Toulouse) Archipel Citoyen (Toulouse)
    Julian PERDRIGEAT Loos-en-Gohelle / Une Fabrique des transitions
    Marie-Hélène Izarn Archipel citoyen « Osons les Jours Heureux »
    Michel Briand (Brest) Bretagne Creative, Bretagne Educative
    Patrick Viveret Archipel citoyen « Osons les Jours Heureux »
    Philippe Macquet Cecsy / Bio-Scène
    Thierry SALOMON Association #LesJoursHeureux + négaWatt
    Thomas Viveret
    Intention de la soirée
    Se reconnaître entre archipéliens :
    Rendre visible la diversité des points de vue et expériences
    Partager l’information de l’état des lieux actuels
    Définir l’envie/besoin pour lancer une dynamique pour continuer ensemble
    Animation : La Bascule
    Règles du Jeu
    Parler en son Je : on est contestable, je ça ne l’est pas.
    Le pas de débat : essayer de se placer dans une posture d’écoute que de réactivité. Plutôt
    qu’énergie dans le débat (dans le contre), plutôt une posture d’écoute active (non réactive)
    Le pour et pas contre : dire “ce serait mieux avec…” que de dire “ce serait mieux si…”.
    Pour éviter une montagne de proposition, plutôt amender une proposition qui sert de base
    La co-responsabilité : on est tous ensemble responsables de ce qui se passe ici, du
    déroulé (“moi dans tout ça, qu’est ce que je peux faire pour que ça aille mieux”)
    Bienveillance :
    Les gestes de communication silencieux : accord (applaudissement) / recentrage
    (triangle)
    Une vision en archipel : conclusions du groupe de préparation
    Petits jardins
    Par groupe de 4 personnes échanges sur ce qu’on entend par Archipel
    Présentation du travail préparatoire de la soirée
    Par Didier Fradin
    La proposition de cette soirée est une tentative de revenir aux sources de l’archipel. Nous entrons
    dans un monde qui tarde à mourir et un autre qui n’en finit pas de naître. Comment faire face à ce
    mur qui se dresse ?
    L’idée de l’Archipel est une volte-face totale par rapport à ce qu’on connaît. Quand on regarde la
    terre depuis l’espace, on voit un océan avec des bouts de terre qui ressortent. On peut se
    demander si finalement on pourrait pas aujourd’hui “Pourquoi malgré tous nos efforts on bute sur
    le même problème” ?
    Dans l’archipel, on voit bien que chaque île a une identité racine (tradition, culture propre, histoire
    singulière) et qu’on a tendance à vouloir les uniformiser alors que leur diversité représente une
    vision du monde, des particularités qui représentent une richesse. Pour Edouard Glissant, ces
    identités racines sont une richesse, du commun, mais indispensable de construire des identités
    relation pour aller voir à côté et s’en enrichir, et pas dans l’idée d’aller transmettre une vérité.
    Glissant a travaillé sur l’idée de Deleuze du rhizome – une forme d’enracinement qui s’étend
    partout et qui se mélange à d’autres et font une texture complexe qui est le terreau sur lequel
    naissent pas mal d’idées.
    La pensée archipélique s’oppose à la pensée continentale : mes drapeaux, mes idées, mes
    croyances qui considère ce qui vient de l’extérieur comme barbare : on construit des murs. La
    pensée archipélique, la créolisation pense l’extérieur comme opportunité à s’ouvrir à l’inattendu, à
    “l’impensé”.
    Le lagon devient l’endroit où les différentes composantes de l’archipel se retrouvent. Mais les
    identités relations cultivées se retrouvent sur des projets (qu’on peut appeler pirogues). Notre idée
    c’est d’imaginer un grand archipel de la transition dans lequel coexistent toutes les composantes et
    dans lesquelles la dynamique des Communs est très importantes. A partir du moment où on
    construit un commun de la ressource à travers des projets, chaque identité racine différente
    devient une richesse de ce commun.
    Clarifications (questions)
    Souligner que l’enjeu est d’avoir des terrains de communication en commun. Il y a une
    pluralité. Dans l’archipel « osons les jours heureux » il y a pas mal d’orga différentes, est-ce
    que ça pourrait être le lieu d’un échange, d’une communication entre ces archipels ?
    On a besoin de construire des archipels plus modestes, le grand archipel de la transition
    doit être un objectif en vue mais on doit avoir des archipels plus locaux qui aient des
    victoires, des réalisations, des choses qui marchent.
    Beaucoup d’associations sont séduites par l’idée d’archipel mais c’est souvent en disant
    “on va pouvoir garder notre identité racine”. Il est nécessaire de lier au concept d’archipel,
    l’importance de la dualité entre identité racine et identité relation (la manière dont l’identité
    racine est réinterrogée quand l’identité relation marche).
    Les « gens biens » dans l’archipel ont tendance à privilégier leur identité racine.
    Est-ce que l’archipel doit être territorialisé ?
    Temps pour se connaître
    Est-ce que vous vous considérez appartenir à un archipel ?
    Oui :
    Synergie démocratique
    archipel des facilitateurs
    Osons les jours heureux x9
    “Transform”, archipel grenoblois
    Archipel de la Symbiose
    Grand archipel de la transition
    Les convivialistes
    Individu archipélique x2
    Alliance internationale pour les objectif de développement durable
    archipel citoyen de Toulouse
    comm groupe archipel
    tours archipel
    brest archipel éducatif bretagne créative
    Coop-group ex Imagination for People : écosystème d’une vingtaine archipels
    d’innovateurs sociaux dans le monde, qui a permis de développer une méthodo de
    développement naturel d’archipels humains sous la forme de “communauté de projets en
    réseau” (19h30 désolé je dois partir ~~Jean-Michel)
    En cours d’archipellisation :
    Assise de l’écologie et de la solidarités (cherche à se transformer en archipel) x3
    Non :
    Réseau international des dialogues en humanité (travail sur forme archipélique pendant
    prochaine rencontre)
    archipel développement durable Alliance internationale sur les objectifs développement
    durable
    politique de la relation
    Partageons nos expériences : Comment collabore-t-on en archipel, les
    forces, les limites : Présentation de différents archipels
    Osons les jours heureux par Thierry Salomon
    Le lagon : a pour objet de donner la stratégie, c’est l’organe politique de l’archipel. 4
    réunions physiques annuelles pour donner une feuille de route.
    Le voilier atelier : au service de l’archipel pour le faire exister entre réunions du lagon. Se
    réunit en conférence téléphonique tous les 15 jours pour organiser le court terme et le
    travail tout en rendant compte au lagon
    Les pirogues : ce sont des groupes projets autour de thématiques qui se dessinent. la
    pirogue se met à l’eau avec un pilote et une durée déterminée au bout de laquelle elle
    revient avant de repartir si ça fait sens :
    Pirogue nanoub : pour Nous allons nous faire du bien -> comment avancer en étant
    dans le bien vivre. Casser une militance trop difficile humainement à vivre.
    Pirogue récit
    Pirogue propolis : travaille plutôt de façon politique sur les solutions des
    problématiques du moment pour éviter de les mettre sous le tapis. Exemple : travail
    sur « de quelle Europe le monde à besoin” pendant les européennes -> en ce
    moment sur la question de la dissuasion nucléaire ou de la migration.
    Pirogue Archipol qui a lancé l’idée d’un archipel politique
    Divers
    Prise de décision : sur la base du consensus
    Pas de structure juridique; Philippe Macquet (Archipel de la symbiose) juridique au
    centre, mais une des associations de l’archipel sert d’association de moyens, qui
    finance pour le compte de l’archipel
    Outillage numérique : autour d’un wiki très actif qui est la mémoire du travail.
    Questions :
    Quand une pirogue aboutit, c’est quoi qui est produit ? Ça peut être très divers. Par
    exemple sur propolis la réflexion a abouti à des idées innovantes par rapport à
    l’Europe à travers un texte assez fort qui a pu être publié dans une tribune dans
    Libération et sur un site web traduit en cinq langues).
    Nanoub n’est pas centré sur le développement personnel mais sur l’articulation
    entre transformation personnelle, transformation des collectifs et transformation
    sociale. Acteur du forum mondial du “buen vivir” et organisation d’une journée sur le
    bien vivre en acte pendant l’univ d’été des mouvements sociaux en 2018 à Grenoble
    Comment sont prises les décisions, notamment pour intégrer des nouveaux ? Pour
    l’instant les décisions se font au consensus à la fois au lagon et au sein des voiliers
    ateliers, pas eu de grosses difficultés jusqu’à présent. On demande aux personnes
    qui veulent faire partie des voiliers ateliers de s’engager pour une année. Permet
    aussi de faire en sorte que chacun puisse partir.
    Archipel citoyen de Toulouse par Jonas Georges
    A démarré en juin 2017, l’idée était de construire une liste participative pour modifier le
    mode de fonctionnement du conseil municipal. Travail sur la gouvernance, choix de
    quelque chose d’horizontal. Au fil des mois quatre modes de gouvernance successifs.
    Deux premières phases : Notre mode d’archipel ne se basait pas essentiellement
    sur les identités relation même si ça a été l’inspiration. On est plus proche de
    fonctionnement sociocratique qu’en archipel.
    Troisième phase de gouvernance en 2019, les organisations politiques ont rejoint
    l’archipel. On a eu un mode plus archipélique a partir de là car les identités racines
    sont plus prononcées. Il y a eu une formalisation de la raison d’être collective sur la
    base des raisons d’être propres aux îles.
    Le dernier est un mode “campagne” qui a eu raison du mode archipélique.
    Ingrédient succès :
    Un organe indépendant fonctionnant de manière horizontale.
    Difficultés / limites :
    Fonctionnement archipélique difficile à appréhender par les membres
    Pour parvenir, il faut que chaque identité racine ait des bases de pratiques de la
    coopération suffisantes.
    Questions :
    Est-ce qu’au démarrage, certaines listes potentiellement concurrentes ont rejoint
    l’archipel ? Oui quasiment toutes car modèle de désignation de la liste qu’on a voulu
    innovante pour se tester sur l’intégrité de notre proposition (pas en mode “élisez
    nous et on changera ensuite”) -> un peu inspiré du principe des élections sans
    candidats + tirage au sort
    En dehors des groupes politiques, les citoyens se sont-ils organisés / regroupés
    entre eux ? Il y avait l’intention Philippe Macquet de ne pas venir avec une étiquette
    au début (en tant que citoyen uniquement avec volonté d’effacer les identités
    racines), jusqu’à ce qu’il y ait des groupes politiques avec un régime d’exception
    mais la question ne s’est pas posée pour les citoyens (avec identités racines
    affirmées).
    Des candidats éligibles tirés au sort ? Il y en a 9 sur la liste dont 6 ou 7 en position
    éligible
    Archipol par Denis Vicherat
    Il s’agit d’un “Archipel Politique” regroupant des mouvements de la société civique et des
    partis politiques dans la volonté de faire de la politique autrement.
    Le groupe est issu d’une pirogue de l’archipel citoyen osons les jours heureux
    Archipol se met en sommeil pour laisser place à l’archipel des « assises de l’écologie et de
    la solidarité »
    Assises de l’écologie et de la solidarité par Anne Hessel
    Fondées il y a 2 ans avec une vingtaine de partis dont EELV, Cap21, Générations,
    Nouvelle donne
    Problème politique : les identités racine des partis politiques sont trop imposantes, les
    identités relations trop faibles et dès qu’il y a le moindre succès les identités relations
    s’effondrent …
    Il faut renoncer à la politique compétitive pour aller vers une politique coopérative mais
    quand il s’agit de renoncer au logo des partis, c’est compliqué. Nous cherchons donc un
    modèle d’archipel qui marche. Je viens là pour que vous m’aidiez à comprendre comment
    faire bouger des représentants de force politique.
    Ce qui me rend optimiste c’est qu’on assiste à un changement culture (conférence,
    bouquin,…) qui fait qu’il y a un lien dans les combats écolo, sociaux et démocratiques.
    Les convivialistes par Alain Caillé
    regroupe des personnes qui se reconnaissent dans le manifeste des convialistes et
    regroupe des gens venant aussi bien d’ATAC, que du labo de l’ESS
    Fonctionnement :
    un 1er manifeste et bientôt un 2ème signé par beaucoup de personnalités
    4 ou 5 réunions par an
    Problèmes :
    les représentants des associations n’engagent pas leur mouvement.
    la question fondamentale c’est pourquoi on se rencontre.
    Les politiques ne se rencontreront pas si il n’y a pas un travail de valeurs communes
    (jusqu’à l’échelle internationale)
    Il faut mettre un nom sur une doctrine . Les grandes forces politiques ne mobilisent plus
    (socialisme, communisme, anarchisme,…). On propose convivialisme. Je pense que tous
    les archipels pourraient se proclamer convivialiste.
    Archipel de la Symbiose par Philippe Macquet
    Comment relever le défi de métamorphoser la société étant donné l’urgence ? J’ai passé 3
    mois à la Bascule + 5 mois de partage avec le collectif CECSY pour proposer un
    fonctionnement organique
    Un fonctionnement par projet. On va pas être trop dans la réflexion on va s’ancrer sur le
    concret de nos territoires
    Aujourd’hui l’idée est de basculer sur un mode coopératif (ADN de la Bascule) étant donné
    que le modèle extractiviste et productif ne profite qu’à certains
    Cultiver nos complémentarités en archipel
    un collectif d’individus-archipels super inclusifs
    une “holding coopérative” : on va se rassembler pour être plus puissant ensemble
    un espace labo : mutualisation, coopération, redistribution des connaissances vers
    les communs
    Notion de recherche action “Comment organiser le changement de cap sociétal?”
    travailler sur la notion de déclic de conscience
    on se met en action sur les territoires
    3 axes de projet :
    territoires en expériences → co-construire des stratégies de résilience territoriale
    individus en coopération → mobiliser groupes locaux
    organisations en résilience → accompagner le passage d’un monde compétitif à un
    monde d’économie coopérative
    Voir avec Philippe Macquet pour plus de détails, il y a un diapo dispo en ligne :
    (nb > doc presque stabilisé, mais qui doit être terminé courant semaine prochaine)
    https://www.bio-scene.org/sites/default/files/-Comm-Archipel.pdf
    Importance de la question de faire un très vaste archipel (économique, politique, sociétal,…)
    Également proposé, une petite vidéo de présentation (en version V.0 avant travail de design
    motion) sur l’enjeu du modèle économique coopératif et les pistes de massifications :
    https://www.bio-scene.org/media/cecsy-recherche-actions
    Travaillons en ateliers
    Atelier 1 : en quoi les modalités d’un archipel (politique ou société civique) sont elles
    capables de changer la donne ? / en quoi le fonctionnement en archipel favorise t’il la
    convergence (à partir de cas concrets). (6)
    Atelier 2 : archipel Politique : les conditions que les acteurs de la société civique
    participent à un archipel avec les mouvements politiques et archipels politiques. (1)
    Atelier 3 : archipels territoriaux et locaux et articulation de ces archipels entre eux :
    certains regroupements territoriaux ou locaux sont en train de se constituer, faisant
    explicitement référence ou non à la notion d’archipel. (7)
    Atelier 4 : l’archipel comme manière d’entrer en politique de résilience : Il s’agit de
    proposer pour l’ensemble du cycle électoral qui démarre aux municipales mais va jusqu’à
    2022 sans discontinuer, de placer le débat sur des politiques publiques de résilience au
    coeur du débat démocratique. (8)
    Atelier 5 : l’archipel et activités économiques : l’archipel est une forme d’organisation qui
    peut également concerner les activités économiques productrices de biens et de services.
    (7)
    Atelier 1 : Convergence
    À distance : Geneviève, Jonas, Romain, Antoine (arrivé en fin d’atelier)
    Synthèse :
    Force de l’archipel :
    permet de rassembler, de fédérer les individus
    permet la reliance entre les projets existants (déjà innombrables, qui n’ont pas
    besoin d’être multiplié encore, mais plutôt d’être relié) à différentes échelles
    échelle local (du territoire)
    échelle mondiale
    Faiblesse de l’archipel :
    (potentielle faiblesse, observée dans un cadre politique) faire cohabiter des collectifs
    aux identités racines très fortes et différentes
    Principes d’actions :
    Créer d’abord des espaces de rencontre (sans objectif de production) pour se voir,
    se connaître, se comprendre, discuter, faire du lien
    image du lagon autour duquel des choses sont créées, mais en son sein ce
    n’est que du partage
    Créer ensuite des espaces de co-création (avec là un objectif de production)
    Accorder une attention particulière à la formalisation, parler en tant
    qu’individu (pour s’exprimer en confiance, enlève la charge mentale d’être le
    représentant d’une île), s’assurer que l’on s’est bien compris (difficultés
    d’interprétation observée dans un champ politique)
    Piste de travail identifiée :
    Formaliser et rendre visible le concept d’archipel
    avec des principes d’action
    Atelier 5 : Archipel et activités économiques
    Thierry, Denis, Philippe M, Isabelle
    Enjeux Thierry Salomon – Archipel OLJH :
    il faut définir ce qu’on entend par activité économique, pour moi production de services et
    de biens
    déjà des groupements d’intérêt économique (GIE) mais uniquement centré sur les moyens
    pour optimiser les coûts mais pas sur les objectifs
    SCOPE : société coopérative → proche d’un fonctionnement d’archipel : chaque individus
    est une île et on se retrouve en conseil (lagon) et une délégation (voilier atelier) qui prend
    les décisions et des projets (pirogues). Un travail d’horizontalité puis une décision verticale
    qui me paraît nécessaire en entreprise.
    Si plusieurs entreprises, ça peut être + proche d’un fonctionnement en archipel. Idée de la
    création d’un écosystème alternatif
    Denis, Archipel OLJH :
    Distinction des différentes sphères économiques : privé (dont ESS) ou publique
    Les communs
    Echange d’info et de bonnes pratiques au niveau des villes pour aller + loin dans la
    coopération
    Rapport de subordination différents → archipel propose VS archipel décide
    Philippe, Archipel de la symbiose :
    Diagnostic de départ : le modèle économique menace l’humain car ne sert que l’intérêt
    individuel. L’économie peut être la solution si elle change sa vision et la met au service de
    l’intérêt général
    Niveau général : besoin de mettre l’économie en archipel car + fort ensemble face au
    rouleau compresseur
    Passer de flux monétaire à des flux d’entraide (dynamique coopérative, richesses
    humaines)
    Niveau local : une épicerie au local peut fonctionner sans flux monétaire avec du troc
    Isabelle :
    de multiples îles et archipels non formalisés mais trop de chapelles et pas assez de lien
    il faut que des îles et archipels non formalisés puissent se reconnaître dans la notion
    d’archipels
    les postulats de l’ancien monde sont particulièrement ancrés en entreprise (encore plus
    qu’en politique), archipel pour aider à déconstruire ça
    archipel facilitateur et archipel accélérateur, il faut accélérer les innovations économiques et
    les actions
    le monde éco reconnaît l’efficacité des process donc on peut avoir de l’adhésion
    il faut mettre les traducteurs
    Bilan :
    importance de bien définir ce qu’on entend par acteurs économiques, la sphère, la limite…
    utilité d’utiliser un process efficace comme celui de l’archipel pour faire changer les choses
    en profondeur. On est + fort ensemble
    rapport de subordination différent en entreprise et en archipel
    Désaccords féconds :
    Faut il intégrer dans un archipel des entreprises malfaisantes (armement par ex) OK
    ou pas ? Pour ces entreprises cela peut favoriser à faire des petits pas (mettre un
    fonctionnement en archipel) ou nécessité préalable de changer radicalement (
    économie de marché et entreprise au service du profit VS idée de l’archipel
    définition de points fondamentaux. Pour certains tout peut être un archipel, pour d’autre un
    syndicat inter professionnel ne peut pas l’être. Suffit-il de coopérer pour être un archipel ?
    Et après ?
    Continuer à peaufiner la typologie des archipels et faire un archipel autour de l’économie,
    comment l’archipel de la symbiose peut diffuser ?
    Voir comment ça se passe dans les villes et comment l’archipel peut faire avancer ça
    Connecter des personnes (en mode compagnons) avec l’archipel de la symbiose
    Prendre attache avec des archipels non formalisés : france active, avise, labo ESS, NIAC
    pour les mettre en lien et leur parler du concept d’archipel
    Retravailler la question de ce qu’est l’archipel
    Atelier 4 : L’archipel comme manière d’entrer en politique de résilience :
    Il s’agit de proposer pour l’ensemble du cycle électoral qui démarre aux municipales mais va
    jusqu’à 2022 sans discontinuer, de placer le débat sur des politiques publiques de résilience au
    coeur du débat démocratique
    Membres du groupe:
    Geneviève Goutouly (OJLH)
    Patrick Viveret (OJLH)
    Marie Hélène Izarn (OJLH)
    Anne Hessel (assises)
    Des éléments de contexte supplémentaire sont donnés par Patrick : la question de la résilience est
    centrale avec une grande probabilité de chocs aujourd’hui (crise financière, écologiques, etc). Et
    pourtant elle n’est pas au coeur du débat public. ON parle soit d’effondrement soit on parle des
    enjeux économiques, sociaux comme d’habitude. Il faut que les acteurs se posent la question
    d’une résilience créative.
    Par rapport à cela, l’approche d’archipel paraît intéressante car en cas de chocs tous les
    systèmes rigides explosent mais les systèmes souples résistent . Donc le fait de croiser la
    souplesse de mêler identité racine et relation de l’archipel est intéressante de ce point de vue là.
    Pour les assises de l’écologie et de la solidarité, cela pourrait être un thème de travail.
    Observatoire de la décision publique pourrait jouer un rôle là dedans en évaluant les politiques
    publiques sous l’angle de la résilience. Récemment, création (dans un quasi silence) d’un haut
    comité à la résilience nationale.
    Anne (assise écologie): les municipales ont été pour le moment un bon moment de “travaux
    pratiques” pour ce que peut être l’archipel (exemple de Toulouse). Là l’archipel est utile pour
    exprimer aussi des sujets sur la résilience. De gros doutes pour 2022. Aller jusqu’à l’élaboration
    d’un gouvernement national avec un Archipel … Une angoisse par rapport à ça… Des
    questions.
    Voit assez bien comment les orga de type archipel réussissent (exemple des initiatives de
    quartiers qui se lient, ex: les supermarchés coopératifs ). Mais passer de ça à une politique
    européenne et nationale qui permette de faire de la résilience sans accroître les inégalités c’est
    difficile ! Fonctionnement en Archipel (pouvoir s’écouter, ne pas être compétitif et discuter de sa
    différence et s’en enrichir) il faut avoir une culture commune. Ok pour l’avoir en petit groupe mais
    beaucoup plus difficile quand on fait de la représentation. Le problème de la représentation est
    crucial (impossibilité de parler en son JE, toujours parler en NOUS)…
    Patrick :
    Il faut pouvoir repartir de la richesse réelle des territoires (en cas de crise financière) y
    compris la mise en relation d’outils tels que les monnaies locales, etc.
    Il faut aussi être capable de monter à des niveaux plus globaux : autre face de l’archipel:
    capacité de construire de la reliance, des identités relations.
    L’échec du dollar est programmé : il ne pourra pas être monnaie américaine ET monnaie
    mondiale. Sur ce sujet comment développer une nouvelle monnaie mondiale.
    Si je connecte dimension locale et dimension mondiale (ex sur la partie résilience
    financière), il y a une possibilité d’une création monétaire qui serve aux investissements
    écologiques et sociaux majeurs dont nous avons besoin. Et pour ce faire besoin d’une
    approche qui lie local et global (pas technocratique, ni purement localiste)
    Système macro européen est tellement normatif qu’il empêche les identité racines de
    s’exprimer (ex: brexit) et le système nationaliste inverse nous conduit droit dans le mur et
    l’éclatement de l’Europe. Besoin d’organiser l’Europe sur un système archipélique (principe
    de construire des identités relations et respecter les identités racines des catalans,
    écossais, etc). Le système des Nations Unis est l’inverse de ça et c’est défaillant. Société
    des Nations -> Nations Unis -> ??? Archipel??
    Marie-hélène : Comment l’archipel peut articuler mouvement citoyen et mouvement
    politique ? En lien avec des objectifs communs et des valeurs.
    Archipel = force de développement économique et social, appuyer le développement écologique
    (passer par des amap), revenir sur des coopérations agricoles. L’archipel pourrait aider à revenir
    vers des logiques coopératives.
    L’archipel = comment rendre lisible, visible toute cette reliance et devenir une force qui
    dérange . La résilience peut être efficace si on déroge le système actuel et si on peut passer
    regroupement des forces défendant ces propos.
    Exemple des territoires qui ont subi la désertification, l’exode rural, on voit des systèmes de
    résilience se mettre en place. Il y a des territoires qui ont créé des dynamiques sociales poussés
    par les citoyens. L’ESS va se déplacer dans un système en crise.
    Comment on amène l’individu à avoir cette prise de conscience et à se transformer
    personnellement pour travailler collectivement? Et là le fonctionnement archipel prend tout
    son sens (pour mobiliser les collectifs autour d’un sujet commun . Peut créer un phénomène
    d’innovation (ex; de la monnaie, au pays basque où ils se sont mis ensemble, exemple du groupe
    Mondragon (système social)).
    Prise de température sur l’envie de continuer sur cette réflexion :
    Geneviève: Oui et surtout travailler sur le comment
    Patrick: Oui, projet c’est de continuer notamment à travers l’Observatoire de la décision
    publique.
    Marie-Hélène: Oui, intéressant de s’être regroupé. Croiser des expériences. Mettre en
    place des GT, des outils, renforcer nos compétences là dessus. Exemple créer une école.
    Anne: Oui oui oui. Souhaiterait en place dans ce genre de cadre, aimerait ne pas être seule
    des assises (qui ne soit pas aussi aux Jours Heureux).
    Quel est le pas suivant :
    Anne: Communiquer aux Assises (au comité de pilotage) ce qu’il a été fait aujourd’hui pour
    dégager un PPP des Assises de l’écologie. Convaincre ses partenaires des Assises.
    Marie-Hélène: Parler de l’Archipel et de la résilience aux ensembles d’entreprises que je
    connais. Amener cette réflexion
    Patrick:
    Aider Anne par rapport aux Assises écologie, en faisant notamment un petit texte de
    propositions
    Inviter les membres présents lors du lancement du cycle de l’Observatoire sur ces
    questions là.
    Travailler lors de ma rencontre en Gironde ces questions d’archipel et résilience + mettre
    en lumière aux assises ce qui se fait en Gironde.
    Envoi d’un mail aux membres de ce groupe
    Geneviève:
    Reprendre le fil sur ce qui a été commencé avec Bruno, et Alain sur la dimension culturelle
  • créer un groupe culture
    Atelier 3 : archipels territoriaux et locaux et articulation
    Participe : Selma, Didier, Dominique, Claude, Jean-Pierre
    Présentation qui est là pourquoi ?
    Selma : engagée dans Transform’ (local/Grenoble) et archipel citoyen osons les
    jours heureux (national) comment faire correspondre le niveau local et le niveau
    national.
    Didier : très engagé sur le municipalisme agir local penser global.
    Dominique : labo de l’économie sociale et solidaire ; question : comment on fait dynamique
    globale et territoriale des dynamiques sectorisées comment les faire devenir système ?
    articulation des archipels entre eux ou du moins des différents mondes, dimensions qui font
    un territoire.
    Claude : période de changement de vie quitte Paris pour un village du Gard ; situation
    catastrophique, nécessité de reconstruire les territoires. Il va intégrer un habitat participatif
    donc rejoindre un groupe. Il a investi beaucoup de temps dans l’archipel OLJH et est
    désireux de réfléchir à la possibilité de relier sur le terrain différentes dynamiques. Sensible
    à la dimension territoriale des archipels
    Jean-Pierre : ex trésorier syndicaliste, archipel OLJH, dimension politique. Dynamiques
    citoyennes à Rouen, Caen, et dans d’autres villes mais tout ce monde à un angle mort c’est
    que les personnes ne se posent pas la question des rapports au pouvoir et à leur propre
    rapport au pouvoir. En cours de création d’un groupe normand de l’archipel pour travailler
    sur ces questions car les personnes ont besoin de se poser des questions sur ces rapports
    de pouvoir.
    Les 3C : Ce qui doit cesser, continuer et être créé ?
    Jean-Pierre :
    ◦ Continuer : lien aux habitants, débat citoyen, ess, démocratie participative, conseils de
    citoyens (seulement en plm conseil de citoyens élus donc loi limitante à faire évoluer)
    ◦ Créé : sur les rapports de pouvoir, il y a un problème donc là il faut créer un dispositif
    (exemple : gens qui se font élire mais poids de l’institution les rends obtus – non-cumul
    des mandats – suivi citoyen pendant les mandats – quels gens restent salariés (les
    conseillers municipaux de base de sorte que l’insertion économique ne dépende pas du
    mandat) – trouver une façon pour qu’ils n’interviennent pas que tous les six ans – budget
    participatif – conseil de citoyens élus (de métropole pour ne pas avoir de disjonction
    avec les cours) – conseil citoyen – conseil des jeunes – mettre des boîtes aux lettres
    dans la rue – travailler sur le rapport compliqué entre élus et services (qui peuvent
    bananer ceux-ci) – identifier les différents poids (exemple celui du le cabinet) pour
    baliser et réduire le risque du fait qu’on a le comportement de son identité sociale… De
    nouveaux citoyens peuvent être mis à l’écart car en face il y a des personnes là depuis
    dix ans pas facile de leur laisser la place. Comment intégrer les nouveaux et leur laisser
    de l’espace ?
    Dominique :
    ◦ cesser : compétition et mise en concurrence entre les organisations, comment avoir
    une force de proposition différente
    ◦ continuer : le terreau d’émergence d’initiatives avec une appétence des gens à faire,
    énergie créatrice
    ◦ créé : les moyens de la coopération ; comment faire financer de l’ingénierie créatrice ?
    les outils qui permettent de faire de la coopération ; des moyens de mesurer nos
    avancées par rapport aux objectifs qu’on se fixe en coopération, des processus de
    réflexivité ; créer l’archipel = créer des processus de coopération
    Didier
    ◦ cesser et continuer : d’accord avec Dominique : S’autonomiser par rapport à l’institution
    ; qu’il y ait une véritable implication des citoyens et que ça ne dépende pas des élus ; la
    question des services, ça dépend plutôt des gens ; faire de l’information et de la
    formation des services techniques pour qu’ils comprennent les dynamiques d’archipel et
    de transformation du monde ; problème des territoires fermés manque de sens ; en
    Bretagne, on travaille sur les territoire ouverts, territoire mouvant où tu crées des
    relations, comment tu crées une pirogue qui embarque des gens d’autres territoires
    (expl : question mobilité) ?
    ◦ continuer : les démarches Ess (repair café etc.), trouver des moyens de les financer ;
    créer des lieux vraiment citoyens, vraiment autonomes. Agir local penser global : on
    nous demande des références, des exemples qui ont marché, expl il raconte l’exemple
    de l’archipel. Besoin de travail de documentation, d’illustration des réussites et des
    exemples (une pirogue).
    Dominique : une notion qu’on développe par rapport à la mise en connection des territoires
    (alimentation, précarité alimentaire) comment on fait se rencontrer des territoires ? Pratique
    de visites apprenantes et agissantes ; pour dépasser nos problématiques on va voir
    d’autres pour avancer plus vite. Des visites actions, l’idée de faire connaître et de faire
    ensemble, que chacun en face son miel plus que d’essaimer
    Didier : C’est la créolisation !
    Selma
    ◦ ce qui doit cesser : brasser de l’air
    ◦ ce qui doit continuer : la reconnection ancestrale, bien-être, éducation
    ◦ à créer : espaces communs synergiques, cultiver le goût d’être ensemble, festif,
    conviviaux. Transform’ : dynamique du changement, rencontres artistiques. chantiers
    divers, au feeling, on a des temps ensemble. nouveau média, cirque, appuyer sur des
    logiques d’économie transformatrice.
    Claude : est dans une démarche personnelle qu’il va faire dans un groupe. l’habitat
    participatif 600 en France ; favoriser les regroupement des habitats participatifs voisins
    dans une région, qu’ils se regroupent ; faire des ponts avec les colibris du coin, créer des
    espaces de rencontre ; proposer qu’on s’écoute vraiment quand on se rencontre que
    chacun prenne le temps de se rencontrer, partager ses points positifs et limites
    Jean-Pierre : à Rouen un habitat participatif va se monter ; des personnes qui créent un
    comité de liaison des forces de gauches écologistes, récupérer l’idée d’archipel sans savoir
    vraiment ce que c’est
    Les Prochains Petits Pas :
    Didier : pour Dominique, un lien est à faire avec quelqu’un à Lille dans l’ESS qui se tourne
    sur l’alimentation ?
    Dominique : pas possible doit d’abord mettre en oeuvre le projet pour se relier en revanche
    peut donner des références de personnes qui s’occupent de ça dans la région (plein de
    choses sur le PTCE)… Connection…
    Jean-Pierre : besoin de mutualisation; la fabrique des transition ; ça va s’élargir, faire en
    sorte qu’il n’y ait pas 5000 initiatives qui se créent ; fédération des élus… ; les villes en
    transition
    Claude : construction d’interconnaissance via les outils numériques (donc ça a ses limites
    mais c’est bien)
    ◦ 1) la carte des oasis et des habitats participatifs montée par 2 assos qui ont mis en
    commun toutes leurs données
    ◦ 2) Transiscope, une dizaine d’assos qui ont fait une carte commune qui agrège des
    données sur la transition
    Didier : travaille bcp avec eux, ils ont travaillé le web sémantique, vrai travail
    d’archipélisation. Organisation d’un événement avec des gens qui souhaitent réellement de
    construire et de fabriquer
    Conclusions
    La rencontre est jugée positive, malgré la fatigue qui se fait sentir, et grâce à la souplesse
    et à la qualité de la facilitation par la Bascule.
    L’archipel citoyen « Osons Les jours Heureux » fera un compte rendu et proposera avec le comité
    d’organisation de l’agora de nouvelles pistes pour permettre d’approfondir et de diffuser la vision
    archipélique et ses conséquences en terme de structure favorisant la coopération entre
    organisations.

Notes du Lagon 22/10/21

Présents :Denis Vicherat, Patrick Viveret, Didier Fradin, Marie Helene , Claude Henry, Thierry Salomon, Jean Pierre Lancry, Martin Viersous et Andrea Caro, Geneviève et Claude, Damien Deville, Roland Katz. En

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