Un peu d'histoire...

Durant quatre années, entre 2017 et 2020, en France, plusieurs structures de la société civileNotion sensée représenter l’auto-organisation de la société, en dehors du ou parallèlement au cadre institutionnel politique, administratif ou commercialGlossaire, appartenant alors pour certaines à « Pouvoir citoyenMouvement qui donnera vie, avec quelques confluences, dont la principale fût la synergie avec l’association #LesJoursHeureux, à l’Archipel citoyen Osons Les jours heureuxGlossaire »  ont expérimenté un fonctionnement relationnel nouveau qui a donné naissance à l’Archipel citoyen Osons les Jours Heureux. Il est un groupe de personnes engagées de la société civiqueAlliance des forces de la société civile qui œuvrent pour une Grande Transition écologique, sociale et démocratiqueGlossaire, qui veulent favoriser ce nouveau type de coopération entre organisations, respectueuse de l’histoire et de la culture de chacune pour leur permettre d’agir au long cours afin de construire une société plus écologique, plus démocratique et plus solidaire.

Conscientes que leur diversité est une richesse mais aussi une faiblesse, des associations ont donc décidé de se réunir pour concevoir et expérimenter un nouveau modèle de gouvernance avec comme objectif, non pas de construire ni d’imposer une méta structure de plus, mais de soutenir les actions portées par ses membres, et de créer des synergies autour de projets communs pour pallier à la dispersion des moyens et à l’éparpillement des ressources.

La proposition de l’imaginaire de l’archipel a émergé à travers une lecture de l’œuvre d’Edouard Glissant qui se révèle assez vivace dans l’inconscient collectif français. L’histoire des esclaves caribéens, libérés sur des îles auxquelles aucune racine ne les reliait, ayant comme seule histoire commune la marque de leurs chaînes a inspiré, à travers les travaux du poète et philosophe antillais Édouard Glissant, une autre vision du Monde, pied-de-nez à la politique coloniale de notre pays, permettant d’autres paradigmes d’organisation pour les collectifs en favorisant la coopérationContrairement à la simple collaboration, une relation est dans la coopération dès qu’une liberté est donnée dans la définition d’un objectif ou de la méthode pour l’atteindre. où les personnes vont se mettre ensemble pour atteindre un but, éventuellement selon une méthode définie par une autorité, interne ou externe au groupe.Glossaire et la création de communsFaisceau de droits constitué autour d’une ressource commune par une communauté d’usage dont les membres décident et gèrent eux-même la gouvernance, dans le but d’assurer la pérennité de la ressource.Glossaire.
 
Chaque membre est donc une île de l’archipel, avec ses caractéristiques propres, son « identité racineExpression d’une culture partagée qui peut caractériser un groupe, un territoire, une organisation …Glossaire« . Elle est en relation avec le monde qui l’entoure (le « Tout-Monde » écrit Glissant) et en premier lieu les îles proches, ou celles qu’elle a choisies.
Les membres de l’archipel, les îles, agissent en cultivant les liens qui constituent leur « identité relationDans une organisation en archipel, l’identité-relation est le produit des rencontres avec les membres des îles voisines.Glossaire« . De ce fait, celles-ci vont sans doute être amenées à réexaminer de temps à autre leur identité-racine et, éventuellement, à la faire évoluer.

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